L'histoire :
Kenichi est posté en haut d’une dune dans le désert pour filmer au loin un combat entre des wanzers sur aéroglisseur de l’OCU et un tank multipode de l’USN. Malheureusement pour le reporter, des tirs perdus détruisent son matériel. De retour en ville, Kenichi, épuisé par son retour du désert, n’entend pas le soldat du point de contrôle qui lui demande d’arrêter sa mobylette qui termine donc à son tour mitraillée. Et la malchance n’a pas fini de s’abattre sur Kenichi qui retrouve ensuite l’immeuble où il habite à moitié écroulé, et son appartement a été pillé de tout son précieux matériel photo ! Il contact Akira en Corée pour que ce dernier lui envoie de l’argent et du matériel, mais tout cela n’arrivera que dans plusieurs jours et dans une autre ville. Le problème, c’est que Kenichi n’a plus d’argent pour manger, et il va alors passer 3 jours dans un camp de réfugiés. Sur place, il fait la connaissance d’une japonaise venue aider la population et qui va lui proposer quelque chose : contre un bol de soupe, il enregistrera un message de la demoiselle sur le dernier appareil qu’il lui reste. Dans la vidéo, la jeune femme demande à la population japonaise d’aider les réfugiés en faisant des envois de nourriture ou de médicaments. Cela va donner des idées aux autres réfugiés qui vont alors tous demander à Kenichi d’enregistrer un petit message personnel de quelques secondes à destination de leurs proches...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Même si cette fois la plongée dans la folie est un peu moins percutante, ce 5ème volet ne déçoit pas pour autant. Séparé en deux parties, il offre à nouveau deux visages de la guerre encore inédits dans la série. Dans un premier temps, c’est l’anti-héros qui sert de fil rouge à la série qui est à l’honneur, Kenichi, le photo-reporter qui prend son pied devant les scènes de combat les plus violentes. Dans ces chapitres, c’est pourtant quelque chose d’inédit qui lui arrive puisque Kenichi se retrouve obligé de passer quelques jours dans un camp de réfugiés car il n’a plus de toit et plus un sou en poche. Contre toute attente, l’homme va réaliser une sorte de petit reportage sur le sort des réfugiés et il nous révèle ainsi un côté un peu plus humain, même s’il se fait un peu forcer la main. En plus de présenter un aspect inédit du conflit jusqu’ici (les réfugiés), cela créé également un peu de sympathie pour Kenichi pour qui on n’en avait aucune depuis le début de la série tant celui-ci se comporte comme un charognard. Dans la seconde moitié du volume, on se retrouve ensuite projeté au Japon où un ancien soldat peine à se maintenir une vie normale dans une société dont il ne partage pas les valeurs. C’est alors qu’une raison lui est donnée de rempiler, cette fois en tant que mercenaire, pour se rendre en plein cœur du conflit actuel. C’est une mission aux chances de survie très minces que l’homme accepte, cela afin d’aller libérer son jeune frère d’un camp de prisonniers. Cette partie trouvera sa conclusion dans le tome suivant et, en attendant, la tension monte peu à peu avant de nous projeter enfin dans l’action à la toute fin du volet. Somme toute, si cet opus est beaucoup plus centré sur les personnages et ne propose en définitive que très peu d’action, il n’empêche qu’on reste comme d’habitude aspiré par la lecture. Affaire à suivre.
