L'histoire :
C’est le jour de la rentrée au lycée. Plutôt que de déjeuner en compagnie de ses nouveaux camarades, Hinome préfère s’isoler et en profite pour griller son repas en crachant des flammes. Lorsqu’une gentille demoiselle lui adresse la parole, Hinome lui remet un mot et s’en va. Sur le papier, il est écrit de ne pas lui parler sous peine de se brûler. En fait, Hinome est réputée pour être maudite : elle serait capable de cracher des flammes, d’où l’origine de son mutisme, et porterait son écharpe pour masquer des cicatrices. Après les cours, en ville, un garçon la bouscule par accident. Surprise et mécontente, Hinome ouvre la bouche mais, aussitôt, le jeune homme la couvre avec sa main en lui disant qu’elle est possédée par un magai et qu’elle pourrait cramer tout le quartier. Comme l’inconnu est poursuivi, Hinome n’a pas d’autre choix que de le ramener chez elle. Là, le garçon se présente : il serait le fameux prête antique Imhotep...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Oubliez les momies qui reviennent pour tuer l’humanité ou qui sont totalement recouvertes de bandelettes ! Imhotep est parmi nous, mais ceux qui l’ont ramené à la vie l’ont chargé d’une mission capitale : nous protéger des « magai » (des sortes d’esprits) qui nous possèdent et nous pourrissent la vie. En plus, Imhotep n’est pas un adepte de la subtilité, et sa grande confiance en lui-même lui génère un peu trop de nonchalance. Loin de ressembler à l’image qu’on peut se faire du personnage, Imhotep (Im pour les intimes) s’invite chez Hinome avec son fidèle Anubis pour mener à bien sa mission. Bien sûr, la mythologie égyptienne imprègne le récit et se retrouve dans toutes les créatures fantastiques. On n’est qu’au début de l’histoire mais ces éléments sont prometteurs et fonctionnent vraiment bien. On adhère facilement au scénario, malgré quelques ficelles un peu évidentes. Quant aux dessins, il y a du dynamisme un peu partout et les personnages ne manquent pas de charisme. On apprécie aussi les touches égyptiennes de-ci de-là qui donnent une agréable touche d’exotisme. Bref, les idées sont bien trouvées et bien utilisés : bien joué !