L'histoire :
L’administration de la ville a décidé de faire de Yurie le maire honoraire pendant une journée. Dans cette optique, chaque habitant de la ville peut donc écrire sur une feuille une recommandation ou un souhait qui sera soumis ensuite à la collégienne. La timide Yurie n’est pas très chaude pour jouer ainsi au maire mais finit tout de même par accepter pour rendre service à tous ceux qui comptent sur elle. En plus, elle pourra peut-être faire quelque chose pour améliorer la situation de Ninomiya qui n’a plus de salle pour faire de la calligraphie... Le jour venu, Yurie se voit présenter par la maire une table remplie des demandes des habitants et, lors de son discours devant le public de la ville, l’homme plaisante sur le fait qu’il serait bien que la déesse puisse exaucer tous ces vœux d’un seul coup. Yurie, nerveuse, prend cela au premier degré et utilise son pouvoir sur toutes les feuilles en même temps avant de s’écrouler épuisée. Mais les nombreux souhaits fantaisistes des habitants ont transformé la ville en une sorte de parc d’attractions géant, ce qui va créer bien des soucis, d’autant que la déesse est maintenant endormie et ne peut donc plus réparer les choses...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le dernier volume de ce diptyque sympathique gomme la plupart des défauts que l’on avait pu constater dans le premier opus : exit le fan-service inutile pour rester uniquement sur du moe gentillet et sans arrière-pensées (plus mignon et sans aspect pervers donc), et ajout d’un lexique en fin de volume. Bon, l’adaptation graphique en version française pose toujours quelques soucis, comme le manque de 2 ou 3 traductions d’écritures dans les décors (panneaux, affiches) ou bien à l’inverse des textes graphiques traduits de manière parfois un peu trop voyante (les textes écrits à la craie par le prof par exemple), et puis on ne sait toujours pas pourquoi la moitié du nom et du prénom de l’auteur sont marqués en gras, mais ce ne sont que des détails. L’histoire reste sympathique tout du long (même si la partie où Yurie se retrouve dans une autre école n’est pas des plus utiles) et la lecture est rafraîchissante, d’autant que les situations sont variées et amusantes (la ville transformée en grand n’importe quoi, le « kamicon », festival des dieux parodiant un peu le comicon, les festivités du nouvel an, la saint Valentin...). Les graphismes soignés renforcent encore cette impression : réalistes, ils n’en restent pas moins un peu rondouillards et très dynamiques, très fouillés aussi tout en restant lisibles, pour un rendu global vraiment plaisant à l’œil. Au final, voilà un diptyque léger et agréable qui plaira aux amateurs de fantastique, de premiers émois adolescents, de kawaï, d’innocence et de fraîcheur.
