L'histoire :
Lorsqu’il était enfant, Keita perdit sa mère d’une façon fort étrange. En effet, un jour qu’il se promenait avec elle en ville, tous deux croisèrent une femme aux traits absolument identiques à ceux de sa mère et, plus curieux, sa mère mourait le lendemain d’une raison inconnue. Les années ont passé et, depuis, le petit garçon est devenu un programmeur de talent mais au succès encore relatif. C’est pourquoi il n’hésite pas à demander de l’argent à l’une de ses amies d’enfance, Akane Sano, qui se fait du souci pour lui. En rejoignant ses amis, Keita apprend que ses collègues viennent juste de terminer le logiciel, de quoi faire la fête le soir même. Après quelques verres, Keita décide d’aller manger un morceau et c’est donc chez son habituel vendeur de ramen qu’il se rend. Le jeune homme a de la chance puisqu’il s’agit du dernier bol que prépare le restaurateur avant de fermer boutique. L’informaticien n’a même pas le temps d’entamer son repas qu’il voit débarquer une jeune fille portant un petit chien dans son blouson. Celle-ci sort alors le peu de monnaie qu’elle a, mais le dernier repas est celui que s’apprête à manger Keita…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Première surprise : le sens de lecture est inversé, ce qui est étonnant lorsque l’on constate la nationalité des auteurs (ceux-ci sont coréens). Cela s’explique par le fait que cette série a été publiée au Japon dans un premier temps et ce, pour le compte du journal de prépublication de Square Enix. Lim Dall Young, le scénariste, est assez connu puisqu’on lui doit les séries Zero (chez Panini) et Unbalance X2 (chez SeeBD). L’histoire de ce premier tome est moyenne dans sa globalité, fourmillant d’idées vraiment intéressantes, comme la mort étrange de la mère de Keita, mais aussi d’un certain classicisme, avec notamment des combats assez peu palpitants. On pourra aussi noter une idée reprise de la série Parasite (chez Glénat) puisque, lorsque Keita perd son bras, Kuro lui donne le sien, provoquant ainsi un certain lien entre eux. Malgré un début intéressant, le scénario tombe dans une mécanique bien huilée, certes, mais loin d’être palpitante. La seconde surprise provient des dessins de Park Sung Woo (Dark Striker et Zero, chez SeeBD pour les deux séries), qui sont bien finis, usant judicieusement des trames et d’un trait fin. Kuro et son petit chien sont vraiment kawaï. En conclusion, ce début est un peu trop classique mais la suite saura peut-être nous étonner !