L'histoire :
Délaissés par leur mère, Kokoro, un petit garçon âgé de dix ans et sa petite soeur aveugle de cinq ans, Yume, débarquent sur l'île de Hozuki où se trouve une école spécialisée. A peine arrivé, Kokoro remarque que les élèves sont peu nombreux, quatre, et que les professeurs sont autant qu’eux ! Accueillis par tout le monde, c'est Yukino Kai, la professeur de sport qui est là depuis peu de temps qui leur fait faire le tour du propriétaire. En les emmenant à leur chambre, elle les avertit de ne jamais prendre les escaliers situés au fond du couloir, pour des raisons de sécurité. A l'heure du repas, Kokoro et Yume font connaissance avec les autres élèves, Shuichiro le surdoué, Hatsune la muette, Futoshi l'obèse et Rikiya le balèze. Ce dernier les avertit que les professeurs leur cachent quelque chose et que le dernier élève ayant occupé leur chambre est mort mystérieusement. Hanté par ces mots, Kokoro en retournant dans sa chambre avec Yume constate que le tiroir du bureau est fermé. En le forçant, il trouve un couteau ensanglanté...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si le nom de Kei Sanbe ne vous dit rien, cela serait bien dommage car le mangaka est déjà bien connu en notre contrée pour ses séries Testarotho (chez Soleil) et Kamiyadori (chez Kurokawa) mais aussi pour sa participation aux concept-albums Robot (chez Glénat). Avec L'île de Hozuki, l'auteur change de registre et s'attaque au thriller horrifique qui a décidément le vent en poupe ces derniers temps avec notamment la sortie du remarqué Doubt (chez Ki-oon) ou de Linked (chez Les Humanoïdes associés). Avec L'île de Hozuki, le mangaka conserve son style caractéristique : visages très ronds, grands yeux, une jeune femme aux courbes explosives, etc. Si visuellement le résultat est très correct, le seul regret pourra être le manque de charisme des personnages qui sont au final très classiques. Cela n'est tout de même pas gênant puisque l'histoire est suffisamment bien faite pour attirer l'intérêt. En plaçant presque autant d'enfants que de professeurs sur cette île, la tension et les soupçons augmentent au fur et à mesure du tome. Sous certains aspects, la série rappellera Higanjima (chez Soleil) pour le côté « isolé du monde » sans pour autant tomber dans le grand guignol et le gore. Sans nous dévoiler des hectolitres de sang et des scènes hyper violentes, L'île de Hozuki se présente comme un thriller teinté d'horreur plutôt sympathique et avant tout intrigant.