L'histoire :
- Aux confins du ciel : Japon, mars 1944. Leur père étant malade et ne pouvant donc aller se battre pour défendre son pays, Shohei et Junpei sont encore des adolescents quand ils intègrent l’armée de l’air pour laver l’honneur de leur famille. Seulement, s’ils aiment piloter et être dans les airs, les deux frères vont vite réaliser que le pays est en grande difficulté quand des escadrons kamikazes sont créés...
- La mélodie de Jenny : Le 30 juin 1944, le gouvernement japonais décréta l’évacuation générale des écoliers primaires dans des écoles à la campagne. Seulement, au lieu d’être protégés, les enfants sont exploités, mal nourris et parfois battus. Un groupe d’enfants décide de s’enfuir d’un de ces camps pour retrouver leurs parents et expliquer les terribles conditions qui règnent dans ces endroits. Dans leur fugue, ils vont rencontrer un ressortissant américain marié à une japonaise et traqué par l’armée à cause de sa nationalité, qui veut retrouver sa fille Jenny pour qui il a composé une mélodie…
- American dream : Mai 1935, dans la banlieue de San Francisco. Murakawa, un immigré japonais, est le lanceur vedette de son équipe de baseball et son talent ne passe pas inaperçu. Seulement, les asiatiques ne sont pas biens vus en Amérique et le japonais est donc régulièrement victime de discrimination. Murakawa a envie de croire en son rêve mais la guerre approche...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour ceux qui ne le sauraient pas, Tsukasa Hôjô n’a pas fait que City Hunter et Cat’s eye : on a également pu découvrir il y a plusieurs années ses autres titres moins célèbres, dont quelques-uns parus aux éditions Tonkam (Sous un rayon de soleil et La mélodie de Jenny entre autres, qui ressortent aujourd’hui simultanément). Ki-oon a eu la bonne idée de rééditer ces séries qui, soyons honnêtes, n’étaient plus trouvables depuis un moment. Concernant La mélodie de Jenny, il s’agit du premier volume d’une série de trois recueils de nouvelles (les deux autres à venir étant Le temps des cerisiers et Le cadeau de l’ange). Malin, l’éditeur a choisi des les éditer cette fois-ci dans l’ordre inverse de leur parution chronologique (ordre qu’avait gardé Tonkam lors de la première sortie), histoire de sortir en premier le plus apprécié des trois (qui est aussi celui où le trait de l’auteur est le plus aguerri). Pour en revenir à ce recueil, nous (re)découvrons trois histoires se déroulant au moment de la seconde guerre mondiale, dans lesquelles on suit plusieurs personnes dont le destin va être brisé : deux adolescents enrôlés dans l’aviation japonaise pour redorer l’honneur de la famille, un groupe d’enfants fuyant un camp de travail de la campagne nippone dans l’espoir de prévenir leurs parents restés en ville de ce qu’il se passe là-bas, et enfin un joueur japonais de base-ball immigré quelques années avant la guerre dans une Amérique hostile aux étrangers (notamment aux asiatiques). Quelle que soit l’histoire que l’on regarde, on assiste à un véritable drame humain où familles et amours sont brisées à cause de la folie des hommes. A chaque fois, on ressent un véritable cri du cœur contre la guerre, et les histoires sont toutes réalistes, terribles et émouvantes : impossible de ne pas être touché lors de la lecture ! Quant aux graphismes, le trait de l’auteur était déjà bien affirmé : sens du détail, réalisme indéniable, personnages hauts en charisme... De plus, la mise en scène permet de souligner les émotions et de rendre les récits plus impactant. Du tout bon, donc !