L'histoire :
Quelque part en mer, un bateau coule. A bord, Ayukawa reprend conscience dans un couloir très obscur et dont les extrémités sont bouchées suite à des effondrements du plafond. La lycéenne se met à appeler son amie Miyabi en tâtonnant le sol jusqu’à ce qu’elle touche la main de cette dernière. Hélas, c’est à peu près tout ce qu’il reste de son amie et Ayukawa se met alors à hurler au secours en tambourinant un mur. Elle arrête cependant de crier quand quelqu’un se met à frapper à la hache de l’autre côté du mur... Au même moment, le professeur Ninomiya ordonne aux deux élèves qui sont avec lui de courir rejoindre le lieu censé servir de point de rendez-vous en cas d’urgence, c’est-à-dire la salle à manger, pendant qu’il va essayer de se battre avec une barre de fer contre un psychopathe armé d’une hache. Une fois les deux garçons partis, Ninomiya se jette sur le fou et lui assène un coup à la tête. Hélas, malgré la gravité de la blessure, cela semble sans effet... Un peu plus tard, Ninomiya arrive dans la salle à manger, blessé, mais les élèves encore vivants vont regretter de l’avoir laissé entrer...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après L’île de Hozuki, Kei Sanbe revient avec ce nouveau thriller en huis-clos. Cette fois, le lieu est plus confiné et l’obscurité est de mise puisque l’action se déroule dans un bateau renversé et en train de couler en pleine mer. Du coup, les personnages (essentiellement des lycéens et quelques voyageurs) sont complètement piégés et doivent tout faire pour échapper à un psychopathe dont on ne tarde pas à réaliser qu’il s’agit en fait d’un zombie. On est d’emblée frappé par la plongée directe dans l’action car on ouvre ce volume lorsque le carnage a déjà commencé et on est donc immédiatement happé par la tension et la désorientation que ressentent les personnages. Le scénario ne vole pas très haut et ne possède pas vraiment de mystère car les intentions sont claires : ici, il s’agit de voir des gens se faire découper, mordre, manger, brûler et en train d’hurler. Les amateurs de scènes sanguinolentes devraient être ravis car le sang coule à flot et les morceaux pleuvent à tout bout de champ. On est tout de même un peu déçu par certains dialogues parfois ridicules (notamment le professeur qui hurle « sanction disciplinaire » avant de frapper le psychopathe à la hache) mais, en dehors de cela, la recette est plutôt efficace et on est complètement absorbé par la lecture. A noter que l’on retrouve un personnage de L’île de Hozuki : Yume, la petite aveugle désormais devenue adolescente. Simple clin d’œil ou véritable intérêt ? L’avenir nous le dira. En ce qui concerne les graphismes, le mangaka produit des planches fournies où règne le dynamisme. Les décors sont soignés, les jeux de lumière sont maîtrisés et les personnages sont relativement charismatiques, avec des demoiselles qui laissent parfois entrevoir leur culotte pour faire plaisir à ces messieurs. On regrette tout de même quelques problèmes de proportions par moments mais ceux-ci ne sont heureusement pas nombreux. Voici donc un titre défouloir qui nous donne envie de poursuivre la croisière horrifique.