L'histoire :
Tomoyo est en train de déjeuner dans un restaurant quand une nouvelle à la télévision la bouleverse : une jeune femme de 26 ans s’est suicidée en avalant des somnifères et en tombant de son balcon du troisième étage. La défunte n’est autre que la meilleure amie de Tomoyo avec qui elle s’est entretenue il y a une semaine. Tomoyo ne comprend pas les raisons du geste de Mariko. Cette dernière n’a certes pas eu une enfance facile, mais sa vie adulte ne semblait pas horrible. Se pourrait-il que le père de Mariko l’ait de nouveau frappée ou violée ? Tomoyo est sous le choc, elle ne sait pas comment rendre un hommage digne de ce nom à son amie. C’est alors que lui vient l’idée de s’emparer de l’urne funéraire de Mariko et de s’enfuir avec elle...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si l’histoire s’ouvre sur l’annonce d’un suicide, ce n’est pas tant le geste de la défunte que les réactions de son entourage qui font le cœur du récit. En effet, au fil des pages, on obtient des bribes de révélations pouvant expliquer le drame, mais on voit surtout Tomoyo se battre contre la rage qui l’anime, son impuissance, son incompréhension et son chagrin. Les émotions sont évidemment puissantes mais le deuil dépeint ne sombre pas dans le lacrymal ou l’apitoiement. L’énergie déployée par les personnages ne fait que souligner l’impact de la mort de Mariko, les sentiments exprimés sonnent justes et la narration possède une vigueur qui empêche de se reposer sur la douleur. Les dessins possèdent eux aussi une certaine fougue qui colle bien à l’histoire. Un très bon one-shot !