L'histoire :
Tastuya, un enfant, s’est muni d’une scie pour se rendre dans un terrain vague où il compte éliminer un arbre qu’il juge responsable de son malheur. Au moment où le garçon s’apprête à couper l’arbre, un camion arrive à vive allure et se gare in extrémis sur le terrain vague. Une mignonne petite fille sort du camion et le charme de celle-ci fait ricaner bêtement Tatsuya. Seulement, il ne garde pas longtemps son sourire car la demoiselle vient lui mettre une gifle et lui interdire de s’attaquer à l’arbre. Tatsuya n’est pas intimidé mais quand un géant arrive ensuite dans son dos, il détale : il s’agit en fait du père de la demoiselle dont le physique est pour le moins impressionnante. Après cela, la fille - Sarah - s’approche de l’arbre et tente de rentrer en communication avec lui. Etonnement, l’arbre refuse de lui ouvrir son cœur, comme s’il avait vécu quelque chose de terrible...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l’instar de La mélodie de Jenny, Sous un rayon de soleil fait partie de ces « trésors de Tsukasa Hojo » à avoir été édités il y a longtemps aux éditions Tonkam et à revoir le jour grâce à Ki-oon. Petite piqûre de rappel pour les nouveaux venus : une petite fille capable de communiquer avec les arbres et les plantes emménage avec son fleuriste de père dans une ville où ses dons vont lui permettre d’aider les hommes à communiquer et panser leur cœur. Graphiquement, le trait de Tsukasa Hôjô a déjà atteint sa maturité et il peut donc nous proposer des planches de très bonne facture où réalisme, soin et sens du détail sont remarquables. Que ce soient les personnages, les plantes ou les décors, tout est de qualité à tel point que l’on se sent tout de suite emporté dans l’histoire. De plus, on peut enfin bénéficier des planches couleurs d’origine : cela est fort appréciable à regarder et convaincra les lecteurs de la première heure de se replonger dans le récit. Pour en revenir à ce dernier, Tsukasa Hôjô nous réserve une histoire très sentimentale teintée d’une note fantastique : à travers les gens qu’aide Sarah (la fillette capable de communiquer avec les plantes, donc), c’est toute une chronique sociale à l’échelle d’une ville qui nous est proposée, les intrigues se centrant surtout sur l’humain et les sentiments, et la petite bribe de mystère autour de l’enfant ajoute un peu de piment. On notera également un peu d’humour, avec le père de Sarah qui est la copie conforme d’Umibôzu de City Hunter et dont le physique imposant intimide tout le monde : un running gag efficace et drôle à la fois. La narration et le sens de la mise en scène mettent en avant des histoires touchantes, sensibles, et intéressantes : impossible de ne pas être ému lors de la lecture. Que vous connaissiez déjà ou non ce titre, aucune excuse ne sera tolérée : jetez-vous dessus tout de suite !