L'histoire de la série :
Dans le pays de Sahrandien, la guerre contre l’armée des ténèbres de Wischtech a pris fin le jour où l’empereur choisit 14 guerriers, munis chacun d’une lance sacrée, et les envoya enrayer les attaques ennemies. Trois d’entre eux moururent sur la route. Quatre retournèrent leur veste et passèrent dans le camp ennemi avant d’être tués. Les sept survivants revinrent et furent acclamés par tout le pays, qui les surnomma les sept héros. Pourtant, la légende n’est pas forcément véridique. En effet, les quatre n’étaient pas passés à l’ennemi mais avaient réussi à établir la paix. Seulement, sur le chemin du retour, les sept autres leur tombèrent dessus et leur volèrent ainsi la vedette. Vingt ans plus tard, Köinzell, un jeune homme aux capacités surpuissantes, semble particulièrement en vouloir à ces soi-disant héros et parcourt le pays pour les affronter.
L'histoire :
Le duel de Köinzell contre Ikfes vient de prendre fin de manière brutale lorsque le marquis Lebellond a ordonné de tirer sur le rebelle à l’aide d’un canon énergétique, ne laissant qu’un trou béant à l’endroit où se trouvait l’épéiste un instant auparavant. Les propres hommes de Lebellond sont déçus de voir le combat se finir ainsi, et les soldats de Jebr lancent à ce moment leur attaque contre ceux du marquis. Les clans de Jebr ont fini par s’unir dans l’adversité et, même s’ils voient bien qu’ils n’ont aucune chance de gagner, ils ne peuvent se résoudre à laisser quelqu’un comme Lebellond régner. Rosen et ses chevaliers tentent de s’opposer au massacre, mais ils ne peuvent rien faire et la révolte de Jebr termine réprimée dans le sang. Une semaine après cette insurrection, les représentants des dix familles nobles se réunissent pour traiter des plus importantes affaires de l’empire. A cette occasion, Ikfes se voit affranchi et attribuer un comté, et Elzaria, la fille du prince électeur acquise à la cause de Köinzell, dénonce devant tous les notables les agissements récents de Lebellond. Mais personne n’ose s’opposer à lui et sa puissante armée, et même l’empereur, vieux et malade, choisit de ne pas interférer. Et le pire est à venir, car le temps avant lequel le marquis Lebellond ne devienne le nouvel empereur est compté...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En s’ouvrant sur la disparition de son héros Köinzell avant d’en faire le grand absent de ces chapitres, ce 11ème volume - qui s’était déjà fait longuement attendre après une pause de l’auteur qui a duré 2 ans - frustre un peu. Heureusement, absorbé par les manœuvres et les changements politiques qui s’opèrent au cœur de l’empire, on oublie bien vite cette absence du personnage principal. A la place, on suit donc l’ascension du marquis Lebellond qui ne va pas tarder à s’autoproclamer généralissime des armées de l’empire, en attendant de remplacer purement et simplement l’empereur actuel. Si personne n’ose s’opposer à lui directement en dehors d’Elzaria (mais sans succès), on découvre alors que d’autres nobles mettent pourtant des plans au point dans l’ombre pour le contrecarrer. Le père d’Elzaria, prince électeur, utilise quant à lui son statut (et la loi) pour demander l’élection d’un nouvel empereur, et ainsi couper l’herbe sous le pied de Lebellond. Mais ce dernier avait prévu le coup et envoi une partie de son armée attaquer le château du prince électeur avant qu’il n’ait le temps de l’évincer... En résumé, même sans Köinzell, le récit avance et se montre prenant, sans compter que la fin du tome nous amène sur une nouvelle bataille où on rejoue un peu la précédente, c’est-à-dire l’armée de Lebellond contre ses opposants : l’heure de la vengeance a-t-elle sonné ? C’est évidemment le moment que choisit Köinzell pour réapparaître... Mais ce n’est pas tout car on apprend également le vrai dessein de Lebellond : déclarer la guerre aux créatures maléfiques de l’armée des ténèbres ! Autant dire qu’ainsi, le scénario général se soulève au-delà de la simple vengeance de Köinzell et prend une nouvelle dimension qui, si elle n’était pas nécessaire, est en tout cas bienvenue. Les graphismes sont quant à eux toujours de bonne facture et habillent à merveille le scénario présenté. A tout point de vue, c’est donc un retour des plus satisfaisants que nous offre l’auteur avec ce 11ème volume. On attend maintenant plus que jamais impatiemment la suite, pas à cause du cliffhanger de fin mais bien car la nouvelle orientation de la série est plus intrigante que jamais. Espérons juste que maintenant que la série a repris, il ne faudra pas encore attendre une éternité pour connaître la suite !
