L'histoire de la série :
Dans le pays de Sahrandien, la guerre contre l’armée des ténèbres de Wischtech a pris fin le jour où l’empereur choisit 14 guerriers, munis chacun d’une lance sacrée, et les envoya enrayer les attaques ennemies. Trois d’entre eux moururent sur la route. Quatre retournèrent leur veste et passèrent dans le camp ennemi avant d’être tués. Les sept survivants revinrent et furent acclamés par tout le pays, qui les surnomma les sept héros. Pourtant, la légende n’est pas forcément véridique. En effet, les quatre n’étaient pas passés à l’ennemi mais avaient réussi à établir la paix. Seulement, sur le chemin du retour, les sept autres leur tombèrent dessus et leur volèrent ainsi la vedette. Vingt ans plus tard, Köinzell, un jeune homme aux capacités surpuissantes, semble particulièrement en vouloir à ces soi-disant héros et parcourt le pays pour les affronter.
L'histoire :
Koïnzell est arrivé au cimetière des lances de la trahison où il tombe face à Mirieda, la veuve de Kfer, l’héritier du clan Jebnaress aux côtés de qui il a combattu lorsqu’il était Ascheriit. Lorsqu’elle apprend qu’il est venu pour se recueillir sur les tombes, cette dernière discute avec lui et lui apprend que son premier fils est toujours en vie et qu’il vit loin d’ici pour perfectionner ses talents à l’épée. Rassuré de voir que la famille de son défunt ami va bien après toutes ces années, Koïnzell n’en dit pas plus sur lui-même et reprend la route. L’armée de Lebellond est en effet sur le point d’envahir Jebr et le demi-elfe veut avoir la tête du chevalier avant que cela n’arrive. Pendant ce temps, les émissaires de Lebellond, ses fils et filles, viennent prévenir chacun des fiefs de Jebr : si le rebelle n’est pas arrêté dans les dix jours à venir, l’armée de Lebellond considérera le peuple de Jebr comme allié au rebelle et envahira le territoire au nom du pouvoir que lui a délégué l’empereur pour cette traque. Connaissant sa cruauté et celle de ses enfants, les seigneurs de guerre décident de lancer tous leurs hommes sur la trace de Koïnzell à travers le pays. Cinq jours plus tard, certains d’entre eux tombent sur le rebelle et ses amis, et le semi-elfe apprend pourquoi tout le pays s’est soudainement mis à sa recherche. Pour gagner du temps et arriver en moins de cinq jours là où se trouve le quartier général de Lebellond, il décide alors de couper par la forêt maudite où ses ennemis n’osent le suivre...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour changer un peu du schéma habituel, ce qu’il fait finalement presque à chaque volume où il ne se passe jamais directement ce à quoi l’on s’attend, l’auteur pousse cette fois-ci son héros à travers une forêt où réside un monstre gigantesque, un des derniers descendants des races d’animaux géants qui vivaient il y a des millions d’années. Cet écart dans les affrontements est sympathique (et s’avère également utile pour la suite des événements), après quoi le mangaka nous offre enfin le duel « retour » tant attendu entre Koïnzell et Ikfes, et ce combat fait des étincelles (d’ailleurs, la fin réserve quelques surprises) ! Les planches dédiées à ce duel sont sans conteste les plus intéressantes du volume, même si le reste affiche un travail soigné et constant. Comme d’habitude, les dessins sont très détaillés, fournis en décors et très (et bien) tramés, et le seul défaut que l’on pourra reprocher à l’auteur est paradoxalement l’affrontement entre Koïnzell et Ikfes où l’on a l’impression visuelle que les deux combattants passent leur temps à faire la même passe d’arme alors que cela est censé être le combat le plus technique du monde (rappelons que ces deux-là sont théoriquement les deux plus fines lames connues). Au final, ce volume n’avance pas beaucoup mais amène tout de même des événements importants et l’on ne s’ennuie pas une seule seconde. Une réussite de plus au crédit de l’auteur en attendant la suite.