L'histoire :
Lorsque l’empereur Commode arrive dans le bain des femmes, ces dernières sont priées de s’aligner nues. Lamilla garde ses habits sur elle mais se fait vite rappeler à l’ordre. Tout en pensant fort à son mari et ses enfants, elle dévoile alors sa nudité. Sa beauté sans pareil fait saliver l’empereur qui va immédiatement goûter sa poitrine. Devant tout le monde, il l’allonge sur un canapé et commence donc à lui lécher tout le buste, tandis que Lamilla fait tout pour masquer son dégoût et sa honte. Au moment où Commode plonge la tête entre ses cuisses, la jeune femme s’empare du pique empoisonné dans ses cheveux. Elle s’apprête à planter la tête de l’empereur avec mais, malheureusement, celui-ci pare le coup aisément. En fait, il savait déjà que la jeune femme essaierait de le tuer car un traître du groupe de Micius l’en avait averti. Commode fait ensuite entrer trois serviteurs qui portent les têtes coupées du mari et des enfants de Lamilla. Au même moment, dans les égouts, Micius et ses hommes tombent sur les soldats de l’empereur et le traître est démasqué...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier quart de ce volume est consacré au mauvais déroulement du complot qui se passe à Rome contre l’empereur Commode : Lamilla apprend avec horreur que son mari et ses enfants sont morts et se fait violer par l’empereur dans la foulée, Cimius voit ses hommes se faire tuer et doit fuir les soldats de l’armée qui veulent l’exécuter... Intense, cette partie-là dégage beaucoup de suspense même si son dénouement est assez rapide. Quant aux trois-quarts restants, on retrouver Narumiya sur l’île : dépêchée par la maîtresse de l’empereur, il va devoir faire face à sa destinée, à des problèmes éthiques et à son passé, pendant que ses camarades de fortune subissent une épreuve impitoyable. La violence est partout et génère une fascination chez le lecteur : le parallèle entre ce que vivent les esclaves et l’enfance de Narumiya (dont on découvre enfin le sombre passé) est aussi captivant que terrifiant. Le suspense est là aussi le maître-mot de ce passage et la tension est tellement intense qu’elle en est réellement palpable. Aussi, on lit ce volume d’une traite sans voir le temps passer. En revanche, la fin marque celle de la série et, de ce côté-là, on reste un peu perplexe : un nouveau héros semble se profiler mais rien n’est vraiment conclus. En fait, cela ressemble plus à la fin d’un cycle qu’à la conclusion de l’histoire, et on reste donc sur notre faim. En résumé : un bon opus en lui-même, mais une fin carrément décevante pour la série !