L'histoire :
Yuma participe à une fête traditionnelle avec son ami d’enfance Tetsuma. L’ayant perdu de vue dans la foule, elle le cherche dans tous les coins, même les plus reculés, et finit par tomber sur un stand de loterie tenu par un homme étrange. Celui-ci n’acceptera de lui dire s’il a vu Tetsuma que si elle consent à lui acheter un ticket, ce qu’elle finit par faire. Yuma gagne alors le gros lot en tirant le numéro 66, et l’homme lui remet alors un livre aux pages vierges et à l’aspect ancien. D’après lui, c’est un livre magique qui permet de réaliser n’importe quel vœu et même de conquérir le monde ! Yuma repart ensuite à la recherche de son ami, mais sans succès, et elle finit par s’asseoir pour souffler un peu. Elle repense alors à ce que lui a dit le forain et décide de jeter un coup d’œil sur le fameux livre. Mais à peine l’a-t-elle ouvert qu’elle sombre subitement dans le sommeil. Lorsqu’elle se réveille, elle se trouve en face de petits monstres sympathiques qui lui expliquent qu’elle a changé de monde et qu’elle est maintenant l’émissaire du Dieu du Mal Delltora. De plus, ses faits et gestes s’écrivent au fur et à mesure dans le livre et son séjour prendra fin à la dernière page. D’ici là, elle doit ressusciter le Dieu du Mal en réunissant cinq objets magiques si elle veut voir son vœu exaucé.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Yuma à la conquête du monde est une série en deux volumes tirées de romans écrits par Akira Kamishiro. Si l’ambiance se veut décalée et parodique, ce n’est pas pour autant que ce manga se révèle amusant. Pour ce qui est du background, ici, les monstres sont gentils (et mignons) et les méchants sont plutôt les humains qui les attaquent pour obtenir leurs trésors. Quant au Dieu du Mal, il semble en fait n’avoir été qu’un Dieu trop gentil et qui a fini par être « scellé » par les autres dieux. Partant d’un scénario de base plus que déjà vu, la suite se révèle donc moins convenue que ce à quoi l’on pourrait s’attendre. Pour autant, le tout ressemble moins à une parodie de RPG qu’à une mauvaise agglomération des poncifs du genre. De plus, les aventures et divers rebondissements ne sont pas très passionnants. Les dessins de Yukari Higa sont plutôt simples et collent bien à l’ambiance mais ne s’avèrent pas vraiment travaillés. Les décors, lorsqu’ils sont présents, sont bâclés et les trames abondent tellement que cela en alourdit conséquemment les dessins. Bref, une introduction gentillette et décalée à l’heroïc fantasy pour enfant de 6 ans.