L'histoire :
Yukichi était un lycéen brillant qui se destinait à l’université de Kyôto. Hélas, par amour pour la belle Hinata à qui il n’a jamais osé se déclarer, il s’est inscrit dans une faculté moyenne. Aujourd’hui, dans un marché aux puces, il achète un miroir à une grand-mère pour sa future âme sœur et repart sans faire attention à la fille qui le bouscule. Plus tard, au club de randonnée auquel il s’est également inscrit pour rester proche de Hinata, il regarde les autres garçons tourner autour de la belle et ne peut s’empêcher de les mépriser. Lors de la soirée barbecue organisée par le club, Yukichi cherche Hinata et la surprend en train de se moquer de lui avec un camarade. Furieux contre eux et surtout contre lui-même, le jeune homme s’enfuit et finit par heurter une demoiselle, celle du marché aux puces. Celle-ci lui rend le miroir qu’il a fait tomber mais Yukichi préfère le lui donner car il n’en a plus besoin. Désormais, il ne compte plus se laisser manipuler par la gente féminine...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Destins parallèles se décline en deux séries qui nous narrent la même histoire : « Elle » adopte le point de vue de la jeune femme, tandis que « Lui » se place du côté du garçon. L’auteur de Sangsues peut ainsi nous livrer une histoire d’amour en exploitant tous les angles et nous laisse choisir le(s) camp(s) qui nous attire(nt) le plus. Pour monsieur, c’est-à-dire Yukichi, c’est avant tout le récit d’une déception amoureuse : alors qu’il admire secrètement une jeune femme depuis des années, l’étudiant va voir ses rêves voler en éclats et décide alors d’avoir un comportement plus honnête et agressif vis-à-vis des autres. Son histoire est carrément déprimante mais dégage beaucoup d’émotion, de tristes réalités et de difficultés ordinaires. Tout cela est raconté avec vivacité et rend les personnages très animés. On ressent pleinement leurs sentiments qui nous touchent en plein cœur, et leur aventure ne nous laisse pas du tout insensible. Les graphismes, dont le découpage est dynamique à défaut d’être inspiré, sont de bonne facture et savent bien faire passer les émotions des personnages. Une bonne idée et une bonne histoire !