L'histoire :
Le docteur Shura Anno est n’est pas une femme comme les autres. Surnommée Ashura, elle ne semble pas s’intéresser au règlement de l’hôpital où elle exerce et accepte tous les cas aux urgences, même ceux qu’elle devrait refuser. Elle n’est pas vraiment aimable avec ses collègues qu’elle traite comme des objets. C’est le cas de Yakushiji, un interne qui veut simplement obtenir ses diplômes pour reprendre le cabinet de dermatologie de son père. Il ne tient pas du tout à faire carrières aux urgences et peine à suivre Ashura. Il ne comprend pas pourquoi elle prend autant de risques pour sauver ses patients, mais ne parvient pas non plus à s’éloigner d’elle...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Surnommée Ashura, le docteur Shura Anno se bat tous les jours : son champ de bataille est l’hôpital et elle combat aussi bien pour la guérison de ses patients que contre un système et une politique qu’elle exècre. Certes, ce n’est pas le premier manga à critiquer ouvertement le système japonais et la façon qu’ont certains médecins de sélectionner des patients en fonction de ce que cela peut leur apporter (on se rappellera la référence en la matière, l’excellente série Say hello to Black Jack). Toutefois, on a d’habitude le droit à un médecin naïf qui s’indigne mais peine à réagir (ici, il n’occupe qu’un rôle secondaire). Ashura se démarque car elle a pleinement conscience de ce qui se trame mais choisit de s’en moquer et de nager à contre-courant pour pratiquer la seule médecine qui lui convienne, celle qui consiste à sauver des vies sans se préoccuper de l’identité du patient. La jeune femme a un comportement assez extrême, peut-être même trop par moments, mais cela montre son charisme, sa détermination, sa force et lui donne ce qu’il faut pour être convaincante auprès de ses pairs. On se dit qu’il s’agit aussi d’une introduction et qu’il faut bien que les choses aient de l’impact pour nous donner envie de lire la suite. Cela fonctionne d’ailleurs très bien car, malgré les exagérations, on reste accroché tout du long : c’est grave docteur ?