L'histoire :
Dans la péninsule italienne, en 216 avant JC. L’armée de Rome se compose de 76 000 soldats et fait face à celle de Carthage, beaucoup moins grande et menée par Hannibal. Alors que les premiers bataillons se livrent à une lutte acharnée où le sang coule à flot, Hannibal observe la scène avec sang-froid. Il finit par ordonner qu’une unité de chevalier passe par le flanc gauche pour prendre l’ennemi en tenaille. La manœuvre fonctionne et l’armée romaine subit un échec cuisant. Epicydès, qui fait partie de l’armée de Hannibal, reçoit les honneurs de son général qui l’envoie à Syracuse afin de prendre le pouvoir sur l’île. Là-bas, Epicydès ne tarde pas à assoir son pouvoir et prendre le contrôle de l’île. Dès lors, il fait arrêter et déporter les romains. Bien qu’elle ait passé toute sa vie sur Syracuse, Claudia est d’origine romaine et craint pour sa vie. Son ami Damippos va alors l’emmener chez Archimède afin qu’elle puisse s’y cacher, mais les deux jeunes gens vont se retrouver embarqués par le conflit bien malgré eux...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Auteur de Parasite, Hitoshi Iwaaki nous fait le plaisir de revenir dans nos contrées. Cette fois, le mangaka nous propose une histoire dans un tout autre registre puisqu’il s’agit de la guerre opposant Rome à Carthage et plus particulièrement le conflit de Syracuse. L’intrigue se déroule du point de vue des gens sur l’île et parle de la façon dont les inventions du célèbre Archimède vont mettre à mal l’envahisseur romain. Se basant sur des faits réels, la guerre décrite fait rage et on est plongé dans des affrontements spectaculaires où l’imagination, la physique et l’anticipation sont au cœur de la réussite. Pour mieux nous immerger dans tout cela, on suit des personnages des divers camps : des généraux romains et carthaginois, Epicydès (le chef de Syracuse) et deux civils qui vont côtoyer Archimède. Qu’il s’agisse des personnages historiques ou des autres, tous possèdent un fort charisme qui donne envie de les suivre, et leurs points de vue sont intéressants. De fait, le ton alterne la violence, la tristesse, la volonté de vivre, l’amour, l’ingéniosité et l’humour de manière très réussie, si bien qu’on ne voit pas le temps passer tant tout est passionnant. En outre, les dessins et leur réalisme savent donner tout le panache qu’il convient au scénario grâce à des décors stupéfiants et impressionnants. Les planches sont plutôt bien fournies et les personnages sont très expressifs. De plus, on peut constater le travail de recherche de l’auteur grâce à la précision des décors et des tenues des personnages. En résumé : Eurêka, on a trouvé un très bon one-shot !