L'histoire :
Dans un jardin public de Tokyo, le cadavre d'un sans domicile fixe est découvert par un de ses congénères. Une fois sur place, la police hallucine devant le corps : il a l'air d'avoir été retourné de l'intérieur ! Des rumeurs laisseraient même à penser que ce n'est pas le premier... Dans un bar d'un quartier mal famé, plusieurs clients évoquent une autre légende urbaine, celle d'une lycéenne dont le corps serait recouvert de bandages et qui porterait sur elle une peluche. Il s’agirait une « retournée » ratée... Quelques secondes plus tard, une jeune fille correspondant parfaitement à ce portrait entre dans le bar. Des hommes mal intentionnés s'approchent alors d'elle et, tandis qu'ils essaient de la dévêtir, ils remarquent que sous les bandages se trouvent d'horribles cicatrices refermées maladroitement avec des agrafes. Alors que la situation dégénère, la lycéenne sort une arme à feu d'une de ses plaies...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions Komikku surprennent par la diversité de leurs choix éditoriaux depuis leurs débuts. Reversible Man est un seinen assez particulier puisqu'il navigue entre deux genres : le thriller et l'horreur. Dès les premières pages, le lecteur découvre un cadavre différent de ceux qu’on a l’habitude de voir dans les récits de ce genre puisqu'il est retourné de l’intérieur ! Alors que l'on imagine au départ que le mangaka, Nakatani D., va nous offrir un polar glauque, le récit part ensuite dans une autre direction avec la quête vengeresse d'une lycéenne contre le responsable des « retournés ». Très vite, l'histoire tombe dans une succession de scènes violentes. Si certaines sont justifiées et servent l'histoire, comme les flashbacks concernant le passé de la mystérieuse lycéenne, d'autres ont plutôt des atours grand-guignolesques et en ressortent presque inutiles. Cela est d'autant plus dommage que cela fait pencher Reversible Man d'un titre sombre et violent à une série plus gore qu'escomptée, un peu à l'instar de Reiko the zombie shop. Dommage, car les dessins sont de très bonne facture, avec un design efficace. Voici donc un premier opus attirant sur plus d'un point et décevant sur d'autres. Amateurs d'émotions fortes, choisissez votre camp !