L'histoire :
L'inspecteur Toramaru et Mano discutent dans un parc. Toramaru raconte à l'expert médico-légal une affaire qui s'est déroulée il y a 23 ans de cela. A l'époque, l'inspecteur n'avait qu'une vingtaine d'années et n'avait son diplôme que depuis un an. Il était en train de s'habituer aux patrouilles quand il reçut un appel de secours sur sa radio : un enfant avait retrouvé toute sa famille morte. L'enquête révéla que le coupable était le frère aîné et que ce dernier s'était donné la mort juste après son forfait. Toramaru est certain que Mano a changé de nom et qu'il est le fameux garçon survivant. Il lui conseille alors de ne pas mettre le nez dans cette histoire...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Plusieurs sujets sont menés de front dans ce tome. D’abord, il y a les enquêtes de police et la façon dont le métier d’expert médico-légal se révèle crucial : utilisation du luminol pour les traces de sang, analyse de sperme et de fluides corporels... En plus des affaires elles-mêmes qui sont génératrices de suspense, tout cela est très instructif et, pour ceux qui veulent en savoir plus, l’auteur sépare ces chapitres par des explications un peu plus techniques sur l’ADN. On n’est ni dans le sensationnel ni dans le jargon scientifique, le scénario a su trouver le juste milieu pour rendre son histoire posée mais prenante. Mais ce n’est pas tout : le passé de Mano et ses intentions deviennent plus claires, on voit un fil conducteur se profiler et le personnage se montre moins extravagant qu’au tome précédent. Notre seul regret concerne les quelques fautes d'orthographe ou d’adaptation des textes. Les dessins sont quant à eux réalistes et propres (même si l’auteur se permet 2-3 fantaisies de mise en page), ce qui rend le récit plus vivant et fait écho au monde soigné et ordonné de la médecine légale. Un titre qui gagne à laisser sa trace dans l’histoire !