L'histoire :
France, XVII siècle. Prospère V descend d'un grand entrepreneur et est amené à devenir lui aussi un homme d'affaires qui dirigera les affaires familiales. Néanmoins, avant cela, il doit bien comprendre comment le luxe a permis à Prospère Ier de faire fortune. A l'origine, celui-ci est un modeste travailleur qui gagne sa vie en déchargeant les cargaisons des bateaux. Les caisses contenaient des articles de luxe (café, thé...) destinés aux nobles. Prospère comprit qu'il était tout simplement impossible de devenir riche en commerçant uniquement avec des pauvres. Il convainquît alors un négociant de l'embaucher. Prospère fit ses preuves en captant le désir de luxe des nobles...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nouvel ouvrage à rejoindre la collection Kurosavoir, cet Amour, luxe et capitalisme nous donne des clés de compréhension sur comment l'amour et le luxe ont pu faciliter l'émergence du capitalisme. Pour cela, on suit l'évolution de la famille des Prospère qui passe de pauvres à nobles en s'enrichissant. D'autres exemples assez célèbres viennent compléter le propos. La thèse de Werner Sombart est bien expliquée et cela permet donc d'entrer dans le domaine assez aisément. On admet qu'on ne peut pas tout retranscrire en un tome, mais on regrette que certains sauts dans le temps soient aussi abrupts et que les transitions ne soient pas plus fluides. Cela empêche de bien profiter des choses et certains surjets sont un peu expéditifs. Graphiquement, les personnages n’ont pas des silhouettes toujours gracieuses, mais ils sont expressifs et l’ensemble est assez bien fait. Ce n’est pas la meilleure adaptation de la Team Banmikas, mais elle fait le job.