L'histoire :
Chan est finalement vaincu et tous les alliés de Wataru se rassemblent autour de lui. Si Mitsuru, vidé de ses forces et blessé, reste à l’écart, l’impératrice Zofie vient tout de même le voir pour s’assurer que tout va bien. S’approchant du corps de Chan, Hade se rend compte qu’il n’est pas encore mort et explique aux autres que cet homme était déjà des plus redoutés dans le monde réel. Recherché par toutes les polices du monde, Hade elle-même était à sa poursuite à l’époque, avant qu’elle ne rejoigne le monde de Vision où elle avait eu la surprise de le retrouver alors qu’il avait lui aussi disparu depuis un bon moment. Avant que Zofie n’ait eu le temps de faire le point avec Mitsuru, son serviteur Laïta vient lui rappeler qu’il faudrait rapidement remettre la sphère des ténèbres à sa place, sinon quoi le monde des enfers risque de réapparaître. Se retournant, l’impératrice se rend alors compte que, bizarrement, le miroir de l’obscurité éternelle se trouve juste à côté d’elle. Tandis que Laïta s’approche de celui-ci les yeux cachés pour ne pas se faire absorber par le néant, il ne voit pas que Countryman est apparu juste à côté de lui. Ce dernier prend alors le serviteur en otage et demande à l’impératrice du lui donner la sphère des ténèbres en échange de la vie de son ami...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le 18ème tome était entièrement dédié au combat contre le « boss final » des sigdras, aussi se demandait-on ce que cet avant-dernier volume allait bien pouvoir raconter. Et bien finalement, ce sont encore une fois des chapitres relatant des affrontements qu’il nous est donné de lire ! Mais ce coup-ci, l’accent véritablement dramatique donné à l’histoire fait une grande différence : un événement tragique survient dès le début, et Mitsuru devient fou de rage avant de se retourner à nouveau contre le groupe mené par Wataru. Mais ce n’est pas tout ! Onba, la déesse maléfique elle-même, vient mettre son grain de sel et la situation devient alors réellement critique. Le lecteur ne sera pourtant pas au bout de ses surprises car d’autres événements (plus ou moins) inattendus viennent encore étayer le scénario qui enchaîne donc rebondissement sur rebondissement sans jamais faire se relâcher notre attention. Si la série a connu parfois quelques longueurs, cette fois l’auteur gère bien mieux ses effets et son rythme, aussi est-on véritablement pris du début à la fin dans ses filets, sans parler de la fin qui nous laisse dans l’attente impatiente du dernier tome de la série. Au-delà de tout ça, le mangaka introduit aussi - et enfin - une vraie réflexion plus poussée sur le concept des voyageurs et de l’égoïsme présent en chacun d’eux, mais aussi dans toutes les autres créatures. Wataru se voit même infliger le supplice de découvrir le poids de toutes les vies gâchées pour qu’il continue à tenter de réaliser son souhait personnel, ainsi que les réelles motivations des « méchants » qu’il a vaincu, se rendant compte que certains oeuvraient finalement pour réaliser un souhait des milliers de fois plus important que le sien. Bref, entre action et torture mentale, et avec même quelques révélations, cet avant-dernier volet est bien rempli et la lecture passionnante. Peut-être est-ce l’approche de la fin mais le mangaka met tout cela en image d’une façon inspirée, bien plus notamment que lors des précédents affrontements. Ici, le drame du début du volume est rendu de manière touchante avec des planches muettes, puis les divers affrontements (qui sont à chaque fois très rapides et dont la fin se décide en une ou deux actions maximum, ce qui permet de garder un rythme important), rebondissements et scènes sentimentales disposent toujours d’une mise en scène soignée. Ce volet est donc une réussite à tous les niveaux ; espérons que la fin dans le prochain le sera toute autant.