L'histoire :
Wataru Mitani est un collégien tout ce qu’il y a de plus normal, avec une aptitude particulière dans la maîtrise des jeux vidéos. Un soir, en rentrant avec l’un de ses amis, le jeune garçon passe devant un immeuble en construction qui, d’après de nombreuses rumeurs, serait hanté ! Laissant son ami rentrer seul, Mitani décide de s’approcher du building mais tombe sur une jeune fille qui lui dit s’appeler Kaori et est au même collège que lui. Sous le charme, c’est donc de bonne humeur que Mitani se rend en cours le lendemain mais, à peine a-t-il le temps de lui dire quelques mots que son attention est détournée par l’arrivée d’un nouvel élève : Ashikawa. Ce dernier est beau, intelligent et très fort aux jeux vidéos, de quoi rendre jaloux n’importe quel garçon. En sortant de la salle d’arcade, Ashikawa est interpellé par trois voyous qui décident de l’emmener près de l’immeuble hanté afin de le corriger, et ce, sans aucune raison particulière. Mitani hésite puis décide de s’y rendre afin d’aider le nouveau mais, à son arrivée, il découvre les voyous au sol et gravement blessés, et manque de se faire agresser par un monstre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Brave Story est à l’origine un roman publié par Miyuki Miyabe mêlant heroïc fantasy et aventures. Devant l’engouement suscité par le succès de celui-ci, les produits dérivés débarquèrent en nombre : film, figurines, jeux vidéo, etc. Le premier d’entre eux a été l’adaptation en manga, et cette dernière est d’ailleurs toujours en cours dans l’archipel. Le scénario a été modifié par l’auteur lui-même, ce qui assure une grande fidélité à l’esprit de l’œuvre originale. On découvre dans ce tome les pérégrinations d’un jeune garçon qui va découvrir une porte menant à un monde fantastique, Vision, où les créatures effrayantes pullulent. L’histoire réussit l’exploit de tenir en parallèle les deux dimensions pourtant antinomiques, et ce, avec un certain talent. Cet aspect rappellera les séries .hack (chez Panini) ou bien encore Yureka (chez SeeBD) mais s’annonce meilleure encore. Le personnage de Mitani est bien travaillé, avec un aspect familial assez poussé. Néanmoins, on ne peut qu’émettre des réserves sur Ashikawa et son rôle encore un peu obscur qui le rend antipathique (mais c’est voulu). Les dessins sont de Yôichirô Ono et s’avèrent extrêmement classiques : le héros rappelle la coupe d’Hikaru dans Hikaru No Go (chez Tonkam) mais n’en a pas le charisme, peut-être avec le temps… Ce premier tome n’est autre qu’une grosse introduction, bien menée et prometteuse, et annonce une aventure fort passionnante. Il nous tarde de découvrir à nouveau ce monde de Vision !