L'histoire :
Dans le laboratoire désaffecté, le gardien qui allait faire une révélation cruciale à Edward vient d’être tué par une mystérieuse femme qui semble utiliser des pouvoirs alchimiques sans aucun cercle de transmutation. Puis le second gardien est achevé par l’autre intrus avec une sauvagerie qui laisse Ed pantois. D’après ce qu’ils racontent, tous deux font partie de la même organisation que les gardiens et ils ne comptent pas tuer Ed tout de suite car ce dernier fait partie de leurs plans et sera sacrifié plus tard ! Pendant ce temps, Alphonse est toujours aux prises avec le dernier des gardiens. Lui aussi n’est qu’un esprit sans corps accroché à une armure et ce qu’il vient d’apprendre de son adversaire l’a perturbé: et si Edward n’était pas vraiment son frère mais qu’il l’avait simplement créé ? D’après le gardien, Alphonse pourrait en effet n’être qu’un esprit quelconque à qui Ed aurait donné des souvenirs factices. A cause de cela, Al n’est plus aussi concentré et plusieurs coups de son adversaire portent. Heureusement, le sous-lieutenant Ross et le sergent arrivent à ce moment pour l’épauler. C’est alors que le bâtiment du laboratoire s’effondre totalement mais Edward n’est toujours pas ressorti...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce second recueil correspondant aux tomes 4 et 5 de l’édition régulière, le scénario progresse dans plusieurs directions, puis nous offre également le début d’un long flash-back retraçant l’apprentissage alchimiste des deux héros. Tout en suivant le fil de l’intrigue principale, la mangaka amène encore une fois toute une variété de sujets qui enrichissent son récit, ce qui est toujours appréciable. De la même manière, on rencontre encore de nombreux personnages secondaires qui rendent le récit bien plus ancré dans la réalité que dans d’autres œuvres. On a droit aussi à des moments touchants, notamment une mort et une naissance, mais sans excès de pathos, avec un ton qui reste dans la justesse. La mise en scène graphique de ce genre de moments est également très soignée, émouvante tout en gardant une certaine pudeur. Par ailleurs, avec la mort en question, on apprend que même les protagonistes les plus attachants ne sont pas à l’abri : dans cette série, les méchants ne font pas semblant et ne tuent pas que des gens « sans importance » ! Cela augmente d’un cran la tension permanente qui ressort du récit et qui avait déjà commencé à prendre place dans les chapitres précédents, et nous tient d’autant plus accroché à la lecture. En ce qui concerne les dessins, la mangaka créé des planches efficaces, que ce soit dans les moments intenses ou dans les passages comiques. Au niveau de l’édition, le constat est moins brillant : outre une faute de traduction (inversion des mots « droite » et « gauche ») qui fait écho à une grosse faute de français qu’on avait déjà déploré dans le tome précédent, on regrette que l’impression montre régulièrement des noirs qui blanchissent. Malgré cela, cette édition double est tout de même une bonne solution pour les nouveaux lecteurs qui voudraient découvrir cette série culte à prix réduit.
