L'histoire :
Après le départ des spectateurs et des journalistes, le président du club Kamogawa engueule copieusement Takamura à cause du discours honteux qu’il a tenu sur le ring après sa victoire. Mais le nouveau champion du monde semble hermétique et, d’un air épuisé, demande à remettre cela à plus tard car il voudrait rentrer se reposer. Tout le monde rentre donc mais, une fois chez lui, Ippo a la surprise de voir Takamura en train de se pavaner à la télévision dans les émissions du soir qu’il enchaîne les unes après les autres. Et ce n’est pas tout : une semaine plus tard, le club se fait livrer un buste taille réelle de Takamura portant la ceinture de champion, que ce dernier s’est commandé lui-même, ainsi que 300 versions miniatures. A peine reçue, la statue est déjà cassée car Aoki a arraché un bras en essayant de la déplacer. Evidemment, c’est ce moment que choisit Takamura pour arriver. Devant le désastre, il oblige Aoki à aller vendre les miniatures dans la rue. Comme le président est en congés chez Nekota, Ippo et Aoki décident d’aller le chercher dans la montagne car lui seul pourra calmer Takamura. Une fois sur place, le président leur apprend qu’il était venu honorer la mémoire d’une femme. Il leur raconte alors sa jeunesse, à l’époque où lui et Nekota était de vigoureux boxeurs qui découvraient la boxe à l’américaine dans le contexte de la reconstruction du Japon d’après-guerre, lorsque tout était plus dur, plus dangereux et plus violent...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le match pour le titre mondial s’étant terminé dans le volet précédent, on se demandait comment l’auteur allait repartir pour relancer son histoire. Après une courte transition, il choisit de nous emmener non pas sur le prochain match d’un des protagonistes habituels mais plutôt dans un long flash-back mettant en scène le président du club ainsi que son ami Nekota durant leur jeunesse, lorsqu’ils étaient boxeurs dans le Japon d’après-guerre. Dans ce contexte des plus difficiles, le récit se montre alors très prenant, d’autant que les passages où les personnages boxent sont beaucoup plus intenses qu’à l’accoutumée : les catégories de poids ne sont pas respectées, les arbitres n’arrêtent pas les combats trop violents, et Nekota risque véritablement sa vie à chaque esquive de coup car son cerveau a été abîmé lors de précédents affrontements. Bref, après des débuts où c’est plutôt l’humour qui domine, ce passage propose quant à lui une lecture très prenante. Graphiquement, c’est aussi l’occasion de changer un peu de décors. Si tout tient la route, les matchs n’offrent par contre pas des planches aussi exceptionnelles qu’à l’accoutumée. Encore un très bon opus au final, dont on a hâte comme toujours de lire la suite, d’autant plus que le prochain volume sera le dernier de cette seconde saison.
