L'histoire :
Andô est dans au parc d’attractions en compagnie de son frère et de la copine de ce dernier. Après avoir testé sur son frangin la distance maximale sur laquelle il peut exercer son pouvoir, il en déduit que la limite est de trente pas. Puis, le couple veut tester une attraction à sensations fortes mais il ne reste malheureusement qu’un seul siège vide. Les deux jeunes gens pressent alors Andô pour que ce dernier y aille. Cependant, ce dernier est trop peureux et refuse catégoriquement de monter dans l’engin. Finalement, le tour commence et, juste après qu’Andô ait entendu une voix dans sa tête lui disant de faire attention, un accident spectaculaire se produit : l’attraction se détache et, s’il n’y a aucun mort ni blessé grave, le siège vide où il aurait du se trouver se retrouve quant à lui complètement écrabouillé. Puis, Andô entend de nouveau la voix qui lui dit qu’il s’agit d’un avertissement. Le jeune homme réalise alors que quelqu’un lui en veut et se demande si cela a un rapport avec Inukaï…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors que le premier volume posait les bases d’une intrigue complexe et originale, celui-ci se repose un peu trop sur les hésitations du personnage principal, Andô, qui a un peu de mal à accepter de devoir se servir de son don. Néanmoins, le danger se fait sentir et ce, dès le premier chapitre : après une mise en garde terrifiante, c’est un tueur à gages qui est envoyé aux trousses du jeune homme. Si la tension et le suspense sont parfaitement maîtrisés, il faut tout de même reconnaître que le jeu du chat et de la souris s’avère un peu longuet. En revanche, dès que l’intrigue se recentre sur l’énigmatique Inukaï, le récit devient plus sombre, plus inquiétant et plus intéressant. Plutôt seinen malgré sa classification shônen, le scénario aurait gagné à voir cette partie ténébreuse un peu plus exploitée. Du côté des graphismes, là aussi la limite avec le seinen n’est pas bien loin. Dans un style proche de certains shônens actuels, ceux-ci sont très corrects : l’espace des planches est bien géré (tant au niveau du découpage que de la mise en scène), les décors sont relativement nombreux et soignés, les personnages sont expressifs (les rictus d’Inukaï font d’ailleurs froid dans le dos) et le tramage est nickel. Une petite pointe de déception donc, mais cela ne gâche pas assez la lecture pour ne pas nous donner envie de lire la suite.