L'histoire :
Andô et la Guêpe se sont fait attraper par les Grasshoppers. Leur chef, Inukaï, arrive à ce moment et ordonne à ses hommes d’envoyer la demoiselle à l’hôpital. Puis, il oblige Andô à le suivre car il a quelque chose d’intéressant à lui montrer. Il conduit donc le jeune homme en haut d’un immeuble désaffecté et le place sous la surveillance du propriétaire du Duce. Andô est alors contraint de regarder Inukaï s’adresser à une foule de disciples, son discours étant simultanément retransmis sur Internet. Dans sa déclaration, il résume les maux qui envahissent la ville mais donne aussi le nom du coupable : la société Anderson. Il présente également la Guêpe, la tueuse à gages engagée par Anderson pour éliminer les Grasshoppers. Puis, il les exhorte à changer et à devenir des « sauterelles noires », libres et prêtes à se battre ensemble pour leurs idéaux et le bonheur. Andô va tenter d’utiliser son pouvoir pour contrer Inukaï mais, malheureusement, il est déjà trop tard : les gens sont prêts à obéir à ce dernier...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce volume est placé sous le signe de l’action et des bouleversements. Le changement a en effet enfin commencé : Inukaï ne cache plus ses intentions et annonce clairement la couleur quant au sort qu’il réserve à ceux qu’il considère comme ses ennemis. Quant à Andô, celui-ci se rend compte que l’impact d’Inukaï sur les habitants de la ville est plus fort que ce qu’il s’imaginait et réalise avec effroi que, quand on se laisse porter par les évènements comme il a toujours préféré le faire, on en arrive également à éviter de penser et on se laisse facilement guider par quelqu’un de charismatique. Même s’il constate de ses propres yeux les dérives engendrées par le discours d’Inukaï, Andô va également se rendre compte que son pouvoir a des limites qu’il ne peut pas dépasser et se trouve confronté, une fois de plus, à la tentation de rester inactif (ce qui donne un peu l’impression qu’il tourne en rond). Avec les magouilles politiques et les « sauterelles noires » qui se montrent ouvertement violentes, le suspense est plutôt bien maîtrisé et on est rapidement absorbé par la lecture. Par ailleurs, un nouveau personnage fait son apparition mais, pour l’instant, il ne sert pas à grand-chose et son surnom est étonnant (tous ont de surnoms d’insectes mais lui se fait appeler la « baleine »). Si les personnages font parfois des moues gênées inutilement ou prennent la pause, les graphismes sont tout de même très corrects, notamment au travers d’une mise en scène soignée et un trait relativement réaliste. En tous cas, ce volume fait bien progresser l’intrigue et fait monter la pression, nous donnant très envie de lire la suite.
