L'histoire :
La jeune Seon-bi a le pouvoir de communiquer avec les Dokebi (les esprits), depuis toute petite. Quoi de plus normal dans une famille où l’on est Mudang, c’est-à-dire shaman dans la tradition coréenne, de mère en fille depuis plusieurs générations ? Suite à la mort de sa grand-mère avec qui elle a toujours vécu dans un petit village de pêcheur, Seon-bi va devoir partir pour Séoul rejoindre son père qui est la seule famille qui lui reste. Mais les retrouvailles ne se passent pas très bien. En effet, celui-ci ne s’est jamais occupé d’elle et, en face de la jeune fille, mal à l’aise, il bredouille des prétextes pour justifier sa négligence. Puis, sa belle-mère va lui faire des reproches sur son comportement sous l’œil attentif de sa demi-sœur qui va, quant à elle, se montrer plutôt curieuse. Une fois seule, Seon-bi va alors revoir des moments passés avec sa grand-mère, et commencer à mieux comprendre, à la lumière des derniers événements, la vie que celle-ci a vécue et pourquoi elle voulait absolument que sa petite-fille essaye d’avoir une vie normale…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce premier volume de Dokebi Bride, qui est pour le moment l’unique œuvre de son auteur, sert seulement d’introduction à la série. Une fois le prologue terminé, on plonge en effet dans les souvenirs de l’héroïne afin de découvrir son background et les conditions de la mort récente de sa grand-mère. Si ces aventures de jeunesse présentent assez bien le contexte de la vie d’un shaman dans la campagne coréenne, il n’en reste pas moins que la suite de la série se déroulera probablement en ville et dans la nouvelle famille de Seon-bi. On ne sait donc pas pour le moment à quoi s’attendre pour les volumes suivants. Mais revenons à ce tome-ci. Le scénario est bien construit, bien mis en scène, et aucun des souvenirs évoqués n’est inutile, chacun décrivant un des grands tournants de la vie de l’héroïne. On regrette cependant des cases un peu vides, fortement encrées, avec peu de tramage et des décors souvent absents, ainsi qu’un trait qui risque de ne pas plaire au plus grand nombre. Qu’importe ! On s’intéressera à la série pour son histoire plus que pour son graphisme. Au final, on attend de lire la suite pour savoir si le changement de contexte sera bénéfique, ou, au contraire, fera perdre son charme à l’histoire.