L'histoire :
La finale opposant les fameuses guêpes de Boulogne à la surprenante équipe de Vian bat son plein. Il reste une poignée de secondes à jouer et Vian n’accuse qu’un but de retard. Sous l’impulsion de son joueur vedette, ‘Tophe, les révélations de l’année reviennent même au score. Un temps mort est demandé par les champions et, les tactiques ajustées, le jeu reprend. Face à son vis-à-vis, ‘Tophe défend sa zone avec acharnement. Quand tout à coup, la guêpe s’effondre. ‘Tophe s’insurge : la simulation est flagrante. Pourtant, les arbitres hésitent puis sortent le rouge. ‘Tophe est expulsé, son coach Nuts suit pour avoir contesté. L’équipe de Vian perd le match dans la foulée et le retour au vestiaire est glacial. Accusé de mauvais choix stratégique, Nuts est monté du doigt. L’entraîneur a, certes, presque porté l’équipe au sommet, mais « presque » justement, et, si l’élan autour du handball est réel, la désillusion l’est tout autant. De plus, l’équipe a volé en éclat et l’avenir paraît sans lendemain. Il faut l’irruption incongrue de sa fille Nina pour reporter la démission du stratège : elle a une semaine pour retrouver 7 joueurs et reformer une équipe capable de reprendre le flambeau…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Hand 7 est un shônen. C’est donc un titre adolescent (en priorité), un manga s’inscrivant dans un genre balisé : celui du sport. Néanmoins, à ma connaissance, il est le premier à traiter de ce sport scolaire par excellence (qui n’a pas joué au handball à l’école ?), tripant et très spectaculaire à haut niveau. Agilité, puissance et rapidité sont les qualités premières d’un collectif compétitif. Ainsi, le trait et l’intrigue n’ont de cesse de performer ces aspects avec ce plus « fun » qui fait qu’un shônen est un shônen. Le making-of final en détaille les coulisses de conception. Quelques conseils du directeur de collection (G. Dorison), une référence (Prince of tennis chez Kana) et une transposition du concept des 7 mercenaires, voilà en peu de mots la recette d’une série accrocheuse. Pas vraiment de héros mais des personnages aux profils improbables (venant d’horizons divers), partis, parfois malgré eux, pour une aventure humaine didactique et ludique à la fois. Aux réalités du jeu viennent ainsi se greffer des techniques incongrues inspirées d’autres pratiques comme le volley ou l’athlétisme. A noter que l’entrée remuante entre la pétillante Nina et le Brésilien Joa offre sans doute la meilleure partie de l’album, drôle et sarcastique à souhait pour une mise en bouche énergique !