L'histoire :
Mer de Marmara, 5479 av. J-C. Alors que les troupes impériales guerroient au siège de Jiroft dans le Golf persique, le navire de Samaël le Noir se rapproche de la barrière rocheuse protégeant l’accès aux terres d’Asie mineure, le cœur du Saint Empire céleste. A l’aide de ses draconiens, guerriers redoutables chevauchant de monstrueux dragons, l’ennemi compte lancer une attaque éclaire contre la forteresse de Tarsis afin de mettre le monarque Semyaza à genou. La conclusion de la 3e guerre sainte approcherait-elle ? La surprise est en tous cas effective et les défenses amoindries semblent bien impuissantes : elles ne tiendront guère longtemps le choc. Le souverain appelle alors en recours le professeur Henoch, expert en magie et alchimie. Acculé, il faut aux grands remèdes, les grands moyens. Il faut invoquer les Sepiroth et insuffler d’une formule la vie à ce qui dort dans les entrailles du château, gardé dans le plus grand secret. Le temps presse et la défaite couve lorsque soudain, devant des armées pétrifiées de terreur, déchirant le ciel et la terre, surgit un golem à qui rien ne paraît pouvoir résister ! Quant au prince héritier Hiya, il a été chargé de la protection des campagnes et, à la tête des Holy Knights, fait la chasse aux Golabs qui menacent le village de deux jeunes adolescents prénommés Abel et Caïn…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Fils de Jared, descendant d’Adam et ancêtre de Noé, l’ange Enoch est le protagoniste de nombreux livres apocryphes (non reconnus) de l’Ancien Testament, notamment celui d’un Egyptien nommé Sut-Ansuh (IVe s.). Au confluant des trois grandes religions du Livre comme au berceau des origines mythiques de l’humanité, Le Livre d’Enoch offre donc son titre (et sa mystique) à ce premier tome d’Holy Wars. Fruit de la collaboration entre Irons D. et Shaos, deux jeunes auteurs prometteurs, cette nouvelle série prépubliée dans l’excellent ShogunMag est d’ores et déjà un succès public auprès des lecteurs invités régulièrement à donner leur avis. Un succès, disons-le tout de suite, mérité tant l’effort de recherche et de créativité est ici à souligner. Car « Guerres saintes » (la traduction littérale) est plus qu’une énième série d’héroïc-fantasy vaguement scénarisée. Outre un visuel soigné et accrocheur, son intérêt réside dans sa profondeur scénaristique. Les notes et pages abondantes figurant en préface et postface de l’opus suffisent à démontrer l’ampleur du monde développé dans un souci de cohérence et de crédibilité. Ainsi, fort d’un solide background, l’intrigue et les personnages, s’ils peuvent paraître multiples et complexes de prime abord, y gagnent une épaisseur indéniable et l’on entre de plain-pied dans cet univers qui n’en est qu’à ses débuts. On pense à Full Metal Alchimist ou aux Chroniques de la guerre de Lodoss. Mais attendons la suite pour statuer…