L'histoire :
An 1225 av. J-C., plaine de Troie – Devant le spectacle enflammé de la prise de la citadelle par les Achéens, un jeune homme se lamente. Malgré la raison du Destin invoquée par sa sœur, il n’accepte pas d’avoir à choisir le camp du chaos. Il le jure : à dater de cet instant « commence le règne de l’ordre »… Trois millénaires ont passé. Pour Diana et son amie Irène, c’est la dernière année de lycée. Bientôt l’université et les choses sérieuses, cette année doit être une merveilleuse année, l’année d’un magnifique amour. Les jeunes filles n’ont pas encore trouvé chaussure à leur pied. Justement, Andréas et Jérôme sont venus les inviter à surfer. La plage leur tend les bras, il serait bête de ne pas en profiter, non ? Finalement, après la froide arrivée du frère de Diana, Lazlo, on opte pour un match de volley. La partie est animée et, quand Lazlo se fait allumer, elle manque même d’exploser… Plus tard dans l’après-midi, les quatre amis (Lazlo est, lui, parti passer ses nerfs sur d’antiques « guerriers »…) s’organisent pour aller à l’eau. Diana irait bien avec Jérôme mais l’adolescent y met de la mauvaise volonté et c’est Andréas qui hérite de la belle. A lui de lui apprendre à surfer. Sermonné par Irène, Jérôme finit par les rejoindre quand la mer se déchaîne et manque de les emporter…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors qu’en Corée la figure du héros est souvent sérieuse et éduquée, au Japon comme dans le manga « made in France », elle prend presque toujours les traits d’un jeune branleur. Plus maladroit que méchant mais branleur tout de même. Le héros est, de surcroît, un génie qui s’ignore et qu’une fille et/ou un tragique événement vont révéler (d’où naturellement le titre premier, Le Réveil). Lost Scion débute à Troie, cité grecque de peuplement, et en cela, la série ne diffère point d’une référence criante : Saint Seya (Kana). Les Chevaliers du Zodiaque ont bercés la jeunesse de nombreux fans devenus aujourd’hui auteurs. Pour sûr, Guerrero et Gonzales maîtrisent leur sujet. Un poil trop peut-être. Le scénario est classique mais fun et le trait agréable, vraiment plaisant. Oui, les codes du genre sont maîtrisés et la lecture ne souffre d’aucune difficulté. Elle pâtit néanmoins d’une linéarité trop égale. S’attache-t-on un temps soit peu aux personnages ? Seuls deux/trois bénéficient d’une profondeur manifeste. Leurs compagnons, même bien campés, font plus figuration qu’autre chose. Et les péripéties et pouvoirs déchaînés peinent à accrocher. En un tome d’exposition, il est impossible de trop s’étendre par peur de se disperser mais il faut que la mayonnaise prenne. Là, sans trop savoir pourquoi, le plat l’est trop (plat) et on attendra la suite…