L'histoire :
Nicolas a vécu les 19 premières années de sa vie à Ayet, un village perdu au fin fond du Lot et Garonne. Depuis qu’il est en âge de tenir debout, il a été entraîné dans un seul et unique but : devenir viticulteur à son tour et hériter du patrimoine laissé par son père. Il n’a jamais été dans une école publique et a passé toute sa vie entre les vignes et les cours par correspondance. Quant à sa connaissance du monde extérieur, elle s’arrête à la frontière de son village. Cependant, l’activité de la famille est en danger, en raison de la concurrence espagnole. Seule solution : moderniser les structures et s’orienter vers l’exportation. Le père de Nicolas va devoir accepter que ce dernier quitte le foyer familial pour finir ses études à l’INC (Institut National de Commerce) une école de commerce de Paris, qui lui donnera (a priori) le savoir nécessaire pour les sauver de la faillite. Dans cette école, Nicolas va découvrir l’univers associatif et intégrer Ptt’inc, une association qui défend les animaux à travers une musique tribale inaudible… à tel point que d’autres associations vont se liguer pour la fermer.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’originalité de cette histoire tient dans l’intégration d’un pur provincial dans la terrible jungle d’une école de commerce parisienne. Bien sûr, ce personnage principal fait un peu cliché avec sa tente qu’il plante dans les jardins du Luxembourg et ses gamelles de campeur. Son parrain d’école tente désespérément de l’intégrer et de l’inclure dans une association, mais rien n’y fait. D’autant plus, que la guerre « inter assoces » fait rage et prend l’image d’une guerre entre gangs rivaux. Finalement, il intègre l’assoce la plus disjonctée possible, donc la plus drôle pour le lecteur. A l’aide des ses amis presque aussi déjantés que lui, il se lance dans une mission façon 24h chrono pour la sauver de la fermeture. Bref, tout est exagéré au maximum pour faire place au contraste entre la vie à la campagne et la vie étudiante parisienne. Qu’importe, cette extrapolation volontaire va servir à le plonger dans des situations impossibles. Nicolas ne semble pas dérouté le moins du monde. Ses échecs sont un bidonnage complet et on se régale. On s’arrête pour piquer des fous-rires sur de nombreuses séquences, c’est un vrai régal. Karos peut se vanter d’avoir réussi son coup. Le lecteur a le plaisir de se rappeler ses propres souvenirs d’intégration. Les dessins sont bien sur typiquement mangas ; le détail est bien présent. Kalon s’attarde sur les expressions hilarantes des tronches de Nicolas et de ses amis… plus classique mais néanmoins réussi !