L'histoire :
Il se réveille sous les arbres. Le réveil est difficile. Soudain lui parvient à l’oreille des cris : on appelle au secours. Nicolas, encore groggy, se précipite cependant en direction des sons. Les appels se font plus pressants, plus désespérés, de vrais hurlements ! Quand il arrive sur la plage du cap d’Agde – la « destination finale » du week-end d’intégration – un spectacle de mort s’étend sous ses yeux. Le sable devant lui est jonché de cadavres de bouteilles, canettes, verres et contenants en tout genre. Une cabane gît au centre qui résonne toujours des gloussements des derniers survivants conscients de la beuverie sur alcoolisée. Non loin, trois délurés en ont après une belle blonde effarouchée. Sûr, elle n’est pas d’accord ! Heureusement son sauveur est là : Nicolas, crâne quasi-nu et muscles saillants a en effet été élu « première année le plus sexy » de l’école. Le hic c’est que le beau gosse à l’esprit chevaleresque mais ingénu ne se souvient de rien. De quoi, il a été élu « Mister bisous » ? Non, patate, « Mister Bizu ». Et cela au terme d’une finale la veille au soir des plus rocambolesques…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme d’habitude chez Shogun, le bonus de ce deuxième tome vous révélera une bonne partie des coulisses de l’œuvre, et notamment ici ses inspirations. Car Love INC se veut avant tout une parodie audiovisuelle délirante, un patchwork de références détournées (plus ou moins « légèrement ») de films, séries et autres cultes. Ainsi, Lost… in Cap d’Agde ! emprunte bien sûr à la série éponyme mais n’épargne guère le cuisinier et karateka Steven Seagal, DBZ, Buffy et ses vampires (…), et j’en passe et des meilleurs. Narrativement, l’enchaînement des divers scènes / chapitres est construit à partir d’un premier flashback qui en appelle bien d’autres et de la sensation Nicolas élu Mister Bizu, on en apprend des vertes et des pas mûres sur son passé, ses amis ou aussi ses ennemis. Pas vraiment difficile de s’y retrouver mais faut accepter de jongler en ne perdant pas l’essentiel : c’est de rire ! Qui chercherait une quelconque réflexion métaphysique en serait sans doute pour ses frais. Surprendre par son côté débridé et tendre (jamais vulgaire), voilà le pari de Love INC. Les amateurs d’animés y reconnaîtront peut-être une parenté avec un must du genre intitulé School Rumble. Un énième clin d’œil cette fois tu par notre duo d’auteurs…