L'histoire :
Meursault n'ayant pas les moyens de prendre soin de sa mère âgée, il la place à l'asile. Le temps passe et, un jour, l'établissement lui fait part du décès de sa mère. Meursault se rend donc sur place. Tout le monde s'étonne de son détachement : il ne pleure pas, ne souhaite pas voir sa mère et reste impassible lors des funérailles. Il trouve en revanche que le soleil est aveuglant. C'est d'ailleurs exactement la raison qu'il va avancer plus tard, lors de son procès, pour se justifier d'avoir tiré sur un homme et de l'avoir tué...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après La peste, c'est au tour de L'étranger d'être adapté en manga. Pour ceux qui ont besoin d'une piqûre de rappel, il s'agit du procès pour meurtre d'un homme détaché de tout, comme « étranger » à lui-même et à la société. Les évènements relatés et le manque d'expressivité du personnage principal dépeignent un portrait très triste, ainsi qu'une société en souffrance. Sans excuser ou expliquer son geste, Meursault livre donc un récit troublant et crie silencieusement sa détresse folle. Imagé avec style et malgré un manque certain de décors, le scénario prend vie efficacement et offre une lecture plutôt convaincante. Pas mal.