L'histoire :
Apaimanee et son frère Srisuwan ont grandi ensemble, dans la joie, en leur palais de Ratana. De retour d’un exil forcé (leur père, le roi, les a contraints à partir se former quelques années à l’étranger), les princes retrouvent une cité en ruine, pillée par des hordes barbares. Bientôt cernés par de trop nombreux ennemis, ils engagent un combat perdu d’avance. En effet, bien que Sri soit devenu un guerrier de premier ordre, Apai est, lui, démuni : combien de temps Sri pourra-t-il tenir ? Alors que la situation se gâte, une apparition providentielle se produit et un guerrier mystérieux parvient à lui seul à bout de la horde hostile. Quelle puissance ! L’homme n’est de surcroît pas solitaire : ses deux compagnons ont admiré le spectacle perchés sur un toit. Mora, Samon et Wichiane (l’auteur du « show ») sont aussi frères et anciens mercenaires de la cité de Ratana. Lorsque l’armée s’est disloquée, ils ont repris leur liberté. Mais aujourd’hui, le hasard a voulu qu’ils rencontrent les princes héritiers du royaume. Héritiers ou Apai déjà roi, puisque leur père Suthat est probablement mort sur le champ de bataille…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Apai Quest est un titre déroutant à bien des égards. De prime abord, il ressemble trait pour trait à un énième récit d’apprentissage flirtant avec les classiques du genre, style Dragon Ball, One Piece ou Naruto. Le trait est appuyé, les expressions et personnages surdimensionnés (particulièrement lors des scènes de combat) et cela se lit d’une traite, sans sourciller, l’action primant sur la narration. Le récit ne s’attarde donc pas et enchaîne les péripéties. Cependant, celles-ci sont entrecoupées de flashbacks ingénieux, dans le timing tout autant que dans le ton, venant apporter de l’épaisseur à l’ensemble et distillant de précieuses digressions sans alourdir l’action. En cela, la construction classique surprend agréablement. Après le premier tome, on savait difficilement sur quel pied danser : burlesque (avec des noms « too much » comme Dark Bellone Helantt) ? Fantasy ? Mystique (cf. l’intro spécieuse du premier tome) ? Reprenant astucieusement le cours des événements quelques années plus tard, ce deuxième volume confirme un ton à part, il est vrai, thaïlandais. Ceci explique peut-être cela. Terminons par le (semblant de) héros en titre. Rapidement en retrait lors du premier volume, occupant ici les devants mais impuissant jusqu’à l’ultime bataille (où sa force est enfin révélée), il semble disparaître pour longtemps au bénéfice de son frère qui offre un visage de héros explosif plus conforme au genre. Pourtant Apai Quest n’est pas « Sri Quest » : un poil déroutant vous dis-je… A suivre.