L'histoire :
Ce tome comprend de nombreuses petites histoires aux personnages récurrents :
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Attention les yeux ! Tout comme Shion (également chez Kanko), cette œuvre fait plus penser à certaines BD européennes des années 70 qu’à un manga. Ceci dit, les graphismes, un peu étranges et simplistes, collent plutôt bien à l’ambiance onirique qui se dégage à la lecture de ces planches. Il ne faut pas chercher de cohérence dans les volumes, les formes ou les perspectives car ici, cela ne compte pas vraiment. Ce n’est d’ailleurs pas l’intérêt de ce manga qui trouvera plutôt son public auprès des rêveurs ou des connaisseurs du monde d’Iblard. Car, au-delà de ce volume, il s’agit tout d’abord du monde imaginé dans les peintures de l’auteur et dont ce manga n’est qu’une extension. Naohisa Inoue est en effet plutôt connu pour ses toiles aux acryliques bariolées et chatoyantes dont vous aurez peut-être déjà vu des exemples dans le film Mimi wo sumaseba (« Si tu prêtes l’oreille ») du studio Ghibli, où une petite séquence présente des décors entièrement réalisés par l’auteur, ou encore lors de sa petite exposition à l’espace Japon de Paris en 2000. Fortement impressionniste, sa technique particulière donne vie à des œuvres que l’on dirait tout droit sorties de l’imaginaire d’un enfant, et c’est d’ailleurs bien là le but recherché. Le scénario de ce volume est à l’image des graphismes, un peu étrange et rempli de concepts physico-magiques et amusants, comme les siemas, des trains qui avancent grâce à la volonté des passagers, les selmas, des projections 3D virtuelles visibles des pensées, ou encore des laputas, sortent d’îlots suspendus dans les airs dont on peut aussi voir des exemples dans d’autres œuvres comme le film Laputa – Le château dans le ciel de Hayao Miyazaki et qui trouvent leur origine dans Les voyages de Gulliver de Jonathan Swift. Autre particularité, les chapitres sont présentés dans le désordre, peut-être pour plonger le lecteur directement dans ce monde si particulier en ne lui donnant que plus tard certaines explications essentielles et lui permettant ainsi de s’être fait tout d’abord sa propre idée sur le sujet. Voilà donc un manga qui, s’il ne plaira pas à tous, aura au moins le mérite de faire jouer votre imagination. Avis aux amateurs.
Pour en savoir plus sur le monde d’Iblard et les peintures de l’auteur, rendez-vous ici !