L'histoire :
Printemps 1981, match amical entre la Corée du Sud et le Brésil – Sur le terrain, un joueur fait la loi : Kim San. Sa puissance physique hors norme lui autorise tous les exploits et en face les champions du monde eux-mêmes semblent impuissants. Pour preuve, après avoir remonté une bonne partie du terrain, le phénomène décoche un tir terrible qui emporte le gardien dans ses cages, le sonnant au passage. Si la victoire est au bout, le goût en est amer. Car plus qu’un joueur, Kim San est désormais perçu comme un monstre. Conscient du danger qu’il représente pour ses pairs, Kim San décide de lever le pied lors du premier match de qualification au Koweit pour la coupe du monde en Espagne. Cependant, sous une pluie diluviale autant qu’exceptionnelle, son ami Han Sou le supplie de marquer au moins une fois afin d’espérer encore. La frappe est si dévastatrice qu’elle tue le portier adverse. La victoire n’est plus amère, elle est détestable ! L’attaquant désormais maudit et haï n’a pu contrôler l’accroissement exponentiel de ses capacités, il ne rejouera plus au football. A Séoul au même moment, sa femme mourrait d’enfanter des jumeaux, deux garçons qui, 17 ans plus tard, seraient convoités par la dernière des équipes du championnat coréen, les Kika Dreams, entraînée par Han Sou et supportée par ses seules deux jolies filles…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Des « mangas » (techniquement nous sommes en présence d’un manhwa) sportifs, ce n’est pas cela qui manque. Sur le foot encore moins : songeons seulement au fameux Captain Tsubasa (Olive et Tom en français). Cho Jae-Ho avait donc fort à faire lorsqu’il se lança dans l’aventure au pays du matin calme. Sauf qu’alors, coupe du monde (2002) oblige, en Corée plus qu’ailleurs, le football était devenu fédérateur et… porteur. Surfant sur la vague, Goal Masters est donc rapidement devenu là-bas un réel succès, d’autant qu’il offre les ingrédients nécessaires au genre. La couverture ne saurait mentir : le titre s’adresse en priorité aux adolescents et fans (pour plus d’indentification). Autour d’un joueur « maudit » devenu légendaire, le scénario propose deux garçons appelés à être ses successeurs (puisque aussi ses fils), deux jolies filles (dont on ne sait encore trop rien), des valeurs à porter haut et… un club, que dis-je, un pays à redresser ! Le trait est puissant, parfois limite exalté, jouant sur les gros plans (les scènes d’ensemble se font très rares) et le mouvement. Ce premier tome d’exposition est au final plutôt bien mené, peut-être un peu bavard dans l’exposé des faits mais, la série s’étendant déjà sur 25 volumes, on a le temps de voir venir. Goal Masters,vol.1 déborde donc d’énergie : et vous ?