L'histoire :
« Allez, au suivant ! Qui donc sera le prochain ? » La joute débutée entre les deux écoles bat son plein et semble pencher d’entrée du « bon » côté. A peine arrivé dans le groupe de danseurs, Tai Ha assiste à sa première « battle ». A tour de rôle, chacun des participants doit y opposer sa meilleure technique afin de l’emporter. C’est à présent à Bobby de figurer. Son adversaire nerveux croit pouvoir prendre l’avantage lâchement en le frappant au visage lors d’un « one kick ». Bobby y répond du tac au tac par un « thomas » en pleine face ! La tension monte et les coachs de chaque camp sont raccords sur un nul. C’est sans compter l’orgueil du « breaker ». Le « show down » continue avec un « head spin » d’enfer : 25 tours à la verticale sur la tête, 4 ans d’entraînement plus qu’intensif ! Assurément, la victoire a cette fois changé de camp. Alors Bobby s’élance, débute par un « baby » son « spin » et enchaîne les rotations : 30 tours parfaitement bouclés, les bras cachant le visage. Une claque en pleine gueule ! Humilié, son adversaire s’emporte et en vient aux poings. Une aubaine pour le néophyte en danse mais expert en baston qu’est Tai Ha. Sur ce plan, faut pas le chercher…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nombreux sont les mangas traitant de sport, rares sont ceux osant s’attaquer à la danse. Et pas n’importe quelle danse, une véritable sous-culture de masse : le hip hop. Rangez vos tutus et claquettes, cessez d’associer la danse à un sport efféminé car les personnages mis en scène sont tous de sexes masculins, adolescents et fiers de leur pratique. Plus que cela, ils font l’admiration de tous ! Précurseur (chez lui du moins) et enseignant le hip hop, Kim Soo-yong s’est lancé il y a quelques années dans ce manga (sa seule œuvre connue) en s’inspirant à la fois des archétypes du genre (humour, jeunes un peu paumés, rebelles au grand cœur à la recherche de leur voie) mais aussi dispensant un cours accéléré de « break » danse. L’objectif est clair : donner envie de danser et montrer la beauté d’une passion quand elle est partagée. Les différentes figures font toutes l’objet d’un séquençage précis et pour qui veut apprendre, « y’a plus qu’à ». Le trait est bon et sobre. On sent le soin et l’envie apportée si bien qu’elle en devient communicative. A destination des fans et adolescents, mais aussi de tous les curieux, Hip hop est rapidement devenu un hit au pays du matin calme : souhaitons lui le même succès chez les jeunes français…