L'histoire :
Angleterre, au XIXème siècle. Primerose, une jeune fille de bonne famille, se balade dans son domaine lorsqu’elle découvre un homme évanoui dans l’herbe. Celui-ci revient à lui à son arrivée mais semble être amnésique. Elle le ramène chez elle où son père, qui est docteur, l’ausculte sans dénoter de problème apparent. Vu les vêtements de qualité qu’il porte, il pense que le jeune amnésique doit être de bonne famille et décide de le laisser dormir chez lui. Lui-même doit se rendre dans le village voisin et ne reviendra que le lendemain matin. Une fois son père parti, Primerose présente de l’ail et une croix au jeune homme pour voir si celui-ci est un vampire, une créature fantastique dont elle a entendu parler en lisant des romans de Bran Stocker, mais le garçon ne montre aucune réaction particulière. Déçue, la jeune fille décide alors de parler d’autre chose et de l’appeler Alex en attendant qu’il se rappelle de son prénom. De son côté, le docteur arrive dans la ville voisine et apprend que toute une famille souffre d’une perte de mémoire couvrant une période d’une semaine sur le mois dernier, et la fille de la famille présente des marques de morsures étranges dans le cou. Pendant ce temps, Alex et Primerose observent la pleine Lune lorsque le jeune homme sort malgré lui ses crocs et les plante dans le cou de la jeune femme…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Night Exile fait partie de ces œuvres où le vampire est montré de manière romantique et n’est pas le monstre assoiffé de sang que l’on peut rencontrer dans d’autres productions telles que Higanjima (Soleil) ou Blood (Panini). Ici, comme il le dit lui-même, « Alex » est à la fois le maître de la nuit et un vagabond perdu dans l’éternité, un prisonnier du temps. Car il souffre d’une malédiction spéciale, et c’est le point original de ce manga : il est amnésique et ne sait même pas qu’il est un vampire, sauf les nuits de pleine Lune où sa nature profonde remonte en lui le temps de quelques heures et où des bribes de mémoire lui reviennent lorsqu’il s’abreuve de sang. Malgré cette indéniable originalité, le reste suit malheureusement toujours le même schéma : le jeune amnésique se réveille dans un nouveau lieu et rencontre une famille qui l’héberge jusqu’à ce qu’il finisse par mordre une jeune fille et devoir repartir en ayant effacé la mémoire de tous ceux qui l’ont côtoyé. Même si certaines histoires s’écartent légèrement de ce scénario, le tout se révèle tout de même bien trop répétitif. Les graphismes ne rattrapent rien : dessins souvent dépouillés, visages des personnages pas spécialement soignés en dehors des gros plans… Rien de bien folichon malgré quelques costumes intéressants. Une série à réserver aux fans inconditionnels d’histoires de vampires.
