L'histoire :
Shion est un paladin qui voyage dans le monde à la recherche de son passé. Celui-ci a toujours sur lui un luth et disperse sa musique au sein des oreilles attentives. Il va lutter contre un démon qui n’est autre que son père et, depuis ce jour, va tout faire pour connaître la personne qui lui veut du mal. C’est ainsi qu’en se dirigeant vers Fantos, la ville où se trouve le temple du Dieu Nazoul, il se retrouve dans un endroit étrange aux paysages apocalyptiques. Apparaît alors devant lui une émissaire des démons répondant au nom d’Izelda. Celle-ci commence à lui énoncer pourquoi il est la cible des démons. Shion serait le fils de Céléa, déesse de la beauté et de l’amour, qui aurait repoussé Gaïas, un autre Dieu. Izelda lui propose alors de s’allier à elle et à un guerrier du nom de Shura afin de venir à bout des Dieux. Mais Shion la repousse et commence alors un combat qui montre moult de rebondissements. Lors de ce duel, notre paladin va découvrir la force de l’équipement que lui a laissé Nazoul, une armure évolutive et un sabre puissant. Shion l’emporte enfin mais ne tue pas Izelda, préférant en faire une alliée pour son combat à venir…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici la seconde et dernière partie de Shion, une série écrite et dessinée par Yu Kinutani. Ce mangaka est connu en nos contrées pour avoir réalisé la série Leviathan(chez Asuka) avec Eiji Otsuka (MPD psycho et Kurosagi livraisons de cadavres, tous deux aux éditions Pika). L’histoire nous propose de suivre le parcours initiatique d’un guerrier dans un univers heroïc fantasy. Après un premier tome dont l’approche était séduisante, l’aspect narratif faisant penser à une légende, celui-ci change quelque peu la donne et se recentre sur un scénario assez basique entre une guerre des Dieux et une histoire familiale. Seulement, cette formule n’est pas aussi intéressante, manquant de rythme, et confuse. Les rebondissements sont grossiers et l’on ne peut que constater que l’auteur n’est pas un scénariste très constant. Du côté des dessins, le travail peine quelque peu : après un premier tome enchanteur rappelant le Nausicaä (chez Glénat) d’Hayao Miyazaki, la qualité des traits diminue ici dans les décors et dans les personnages. On a la désagréable impression que l’éditeur a du vouloir terminer la série avant l’heure, ce que la fin confirme par sa non-conclusion. Ce deuxième tome déçoit énormément et l’on préférera se pencher sur son prédécesseur ou bien alors sur l’excellente série Leviathan du même auteur !