L'histoire :
Depuis quelques temps déjà, Satoru vit seul sur une île qu’il a progressivement appris à connaître. Afin de vivre, ou plus justement de survivre, il s'est débrouillé pour mette en pratique les idées qui semblaient s’imposer en pareille situation. Le froid, la faim, la maladie, les rats, il a dû faire face à tout cela et bien pire encore. L’hiver est là et, blotti sous une fourrure dans sa cabane construite en forêt, il se bat contre un virus qui menace de le tuer. Mais le jeune homme s’en remet et repart de plus belle. Il caresse l’espoir de quitter cette île déserte pour rejoindre celle d’en face où, il en est certain, demeurent d’autres survivants de la catastrophe. Afin d’arriver à ses fins, il entreprend la construction d’un radeau, ou d’un esquif ? Les outils lui manquent et la tâche s’annonce difficile. Quand soudain, il aperçoit une barque dérivant sur les flots. Satoru n’en croit pas ses yeux et court pour s’en emparer. Surprise ! Une jeune femme y est allongée, évanouie mais vivante ! Désormais, il ne sera plus seul, Akiko lui tiendra compagnie, pour le meilleur et pour le pire. Ne pouvant contenir son émotion, il éclate en larmes dans les bras de sa nouvelle amie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Plus qu’une simple bande dessinée, Survivant (-s, le pluriel serait ici de mise) se présente comme un petit manuel de survie, à l’instar du guide des Castors juniors façon Disney mais en plus mâture. Le premier volet nous a présenté le difficile apprentissage vécu par le héros livré à lui-même après une catastrophe encore méconnue. Ce second débute par une rencontre : l’arrivée d’une compagne et la naissance d’un couple très incertain. Car avec Akiko auprès de lui, le combat de Satoru change en partie, accentuant le côté psychologique du drame. Comme annoncé, des digressions didactiques sur les possibles moyens utilisés par l’homme en milieu hostile viennent ponctuer l’aventure, qui n’a rien de gagnée. L’explication de phénomènes naturels se mêle à celles de techniques outillées plus ou moins basiques. La narration gagne ainsi en profondeur même si l’intrigue suffit en elle-même à nous tenir en haleine. On se laisse rapidement prendre par cette histoire aux accents millénaristes. Les personnages sont attachants (même si l’envie de mettre une paire de claques à la nouvelle héroïne nous prend parfois !) et l’on aspire à connaître leur destin. Au finale, proposé au format mini-poche bunko, cette série offre une lecture plaisante, idéale lors de vos déplacements, et très ouverte.