L'histoire :
Satoru voyage désormais en compagnie du soldat américain Robert. Tous deux ont décidé, mais pour des raisons différentes, de voyager de concert et de partager leurs ressources. La boussole de Robert ne fonctionnant plus correctement, ils décident alors d’avancer tout droit, vers le Nord, pensant qu’ils finiraient bien par tomber sur quelque chose. Car ils se trouvent au beau milieu d’une immense forêt surnommée « l’océan de verdure » et dont on prétend que quiconque s’y perd n’a aucune chance d’en ressortir. Mais cette légende sinistre n’est pas la principale préoccupation des deux hommes, qui sont maintenant habitués à survivre à plus dur que cela. Sur le chemin, Satoru a soudain l’impression d’entendre un bruit anormal et se retourne, sans voir la forme rapide qui leur tourne autour sous couvert des feuillages. Mais autre chose attire son attention : une marque sur un arbre qu’il avait lui-même faite quelque temps auparavant et qui signifie malheureusement qu’ils ont tourné en rond ! Satoru décide alors de trouver un ruisseau afin d’en suivre le cours, puisque celui-ci finira forcément par ressortir de cet océan de verdure. Ainsi, lui et Robert partent chacun de leur côté afin de couvrir le plus de terrain possible et doivent se prévenir à l’aide d’un coup de feu dès que l’un deux aura trouvé un cours d’eau. Satoru part donc seul de son côté, sans se rendre compte qu’il est suivi de très près par deux chiens affamés…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce sixième tome commence une fois de plus avec un nouveau challenge pour notre survivant habituel : réussir à sortir du labyrinthe vert que constitue une forêt immense et particulièrement luxuriante. Maintenant aidé par le soldat Robert, qui a à sa disposition quelques armes et est naturellement fort, cela ressemblerait presque à une balade. Seulement, tout ne va pas tourner comme prévu et, entre les attaques de chiens affamés, une piqûre de guêpe mal placée, et un début de cécité pour Satoru, les événements s’enchaînent bien mal. Encore une fois, l’auteur sait nous tenir en haleine, et nous faire partager la difficulté du quotidien de Satoru dans ce monde hostile, tout en renouvelant avec ingéniosité les problèmes auxquels celui-ci est confronté. Malgré quelques encarts spécifiques, ce tome perd encore un peu de son côté « petit guide pour survivre dans la nature » et se concentre un peu plus sur les aventures et l’état psychologique du héros. Mais l’auteur prend tout de même le temps de placer deux ou trois techniques de base de chasse ou de pêche. Au final, l’équilibre est meilleur ainsi, surtout que l’auteur évite désormais de mettre en scène des situations complètement improbables, comme cela avait pu être le cas lors des chapitres avec Akiko par exemple. Quant aux dessins, ils sont toujours aussi soignés, remplis de décors et bien encrés, parfois même tramés, et possèdent ce style caractéristique des années 70, où la plupart des effets étaient réalisés simplement à la plume. En bref, encore un bon volume.
