L'histoire :
Sara Crewe a toujours vécu aux Indes avec son père qui a fait fortune dans l’exploitation de mines de diamants. Alors qu’elle n’a que sept ans, son père l’emmène en Angleterre. La demoiselle n’aime pas cette ville qui semble triste et pas chaleureuse, tout l’inverse des accueillantes Indes. Sara est inscrite dans le foyer pour jeunes filles tenu par Mlle Minchin. Son père lui fait promettre qu’elle se comportera comme une petite princesse et s’arrange pour qu’elle ait une grande chambre rien que pour elle. Mlle Minchin réserve un véritable traitement de faveur à Sara grâce à la fortune de M. Crewe. Sara, elle, n’a pas sa langue dans sa poche mais fait son maximum pour être gentille et devenir une princesse. Hélas, le père de Sara est malade et ne tarde pas à mourir, faisant de sa fille une orpheline, pour qui la situation va changer du tout au tout...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Tout le monde connaît plus ou moins l’histoire de La petite princesse Sara, une riche héritière qui devient une domestique brimée à la mort de son père. Ce que l’on sait moins, c’est qu’il s’agit à l’origine d’un roman de Frances Hodgson Burnett qui s’inspire à la fois de sa vie (la romancière a connu la pauvreté suite au décès de son père alors qu’elle était encore une enfant) et du conte de Cendrillon. Ainsi, la petite Sara passe du statut de jeune héritière surprotégée à celui de bonne à tout faire exploitée. Toutefois, la demoiselle ne se place pas en victime malgré ce qui lui arrive : elle accepte certes son destin mais refuse de se soumettre complètement et sa détermination sans faille en fait quelqu’un de fort. En plus de découvrir le portrait intéressant d’une jeune fille, on peut également y voir une critique de la société britannique du 19ème siècle, ce qui rend le récit d’autant plus riche et prenant. Du côté des dessins, le trait de l’auteur se prête bien à l’ambiance et à l’époque décrite : tenues des personnages, établissements et rues, tout nous donne l’impression d’être à Londres à l’aube du 20ème siècle. La mise en page ne manque pas de dynamisme, les planches sont fournies et le tramage n’a pas oublié d’être varié. Enfin, les quelques pages couleurs du début rajoutent une touche de sympathie à l’ensemble. Bref, une parfaite occasion de (re)découvrir ce classique !
