L'histoire :
Mattis est le chef d’un clan de brigands qui sévit dans la forêt. Son repaire se trouve dans une citadelle et tout le monde l’apprécie. Lorsque sa femme donne naissance à une fille, Ronja, l’homme ne cache pas son bonheur. Il est complètement sous le charme de son enfant et certains se moquent un peu de lui. Néanmoins, Mattis n’en oublie pas son rôle de chef et il ne compte pas laisser la forêt à l’autre clan de brigands mené par Borka. Quelques années passent et Mattis estime qu’il est temps pour Ronja de découvrir la forêt. Un peu intimidée au début, la demoiselle apprécie rapidement de passer ses journées à découvrir les lieux. Un jour, elle rencontre un garçon, Birk, avec qui elle se lie d’amitié. Hélas, Birk est le fils de Borka et aucun des deux chefs ne saurait apprécier cette relation...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Adaptation de la série animée éponyme (elle-même étant à la base l’adaptation d’un roman suédois), Ronja, fille de brigand est une sorte de Roméo et Juliette dans les bois : deux enfants s’attachent fortement l’un à l’autre alors que leurs familles se vouent une haine immense : il est évoqué de la « fraternité » plutôt que de l’amour, mais le fond reste le même et les deux jeunes gens vont devoir s’éloigner de leurs proches pour tenter de protéger le lien qui les unit. Outre le manque d’originalité de l’histoire, on est surtout déçu par l’approche très enfantine de l’histoire : le parcours initiatique de Ronja relève de la balade, les esprits de la forêt ne font que de la figuration, et les affrontements ne sont presque tous que de simples disputes... Quant à la relation des deux héros, celle-ci reste très innocente et leur longue fugue ressemble à du camping tant la survie est facile pour eux. Le scénario manque d’une réelle ambition et d’un souffle d’aventure, l’ambiance reste beaucoup trop calme et on s’ennuie. Les dessins, pour lesquels on identifie d’un simple coup d’œil la patte « Ghibli », sont bien colorés et charmants, mais le découpage est trop figé. En résumé, ce n’est pas une histoire extraordinaire, loin de là.