L'histoire :
Le premier contact de Ryota avec les jeux vidéo date de Donkey Kong sur Game&Watch. Le jeune homme était fasciné par l'écran, au grand désespoir de sa mère qui le lui confisquait régulièrement. Ryota avait des pixels à la place des neurones, il était accroc. Un jour, en allant chez sa voisine de son âge, Takane-chan, le garçon fut ravi : non seulement la demoiselle était aussi mauvaise que lui à l'école, mais en plus elle avait une Famicom ! Ryota passait beaucoup de temps chez elle car il était totalement envouté par la console. La mère de Takane-chan finit par craquer et, refusant que sa fille ne devienne idiote, la força à donner à Ryota la précieuse console. Pour le garçon, c’était le rêve et le début d'une vie définitivement tournée vers les jeux vidéo...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Fan inconditionnel de jeux vidéo depuis son enfance, le mangaka Rensuke Oshikiri (qui a déjà fait High Score Girl sur le même thème, inédit en France mais dont l’adaptation animée est disponible sur Netflix) nous raconte avec humour et tendresse son histoire. Même si le personnage principal n'a pas le même nom, les anecdotes sont du vécu et cela est d'une évidence totale tant les situations décrites sont réalistes. Les aficionados du gaming se reconnaîtront et c’est tant mieux car ils sont le public visé. Oui, si vous n'y connaissez rien, vous ne comprendrez rien (ni le vocabulaire ni le comportement obsessionnel) et n'apprendrez rien. C'est avant tout un cri d'amour pour les jeux vidéo et les consoles de tous les âges, il faut l'avoir vécu pour en saisir toute la saveur. Pour ceux-là, c'est une bouffée de nostalgie, une avalanche de souvenirs et des acquiescements qui donnent le sourire. Aux dessins, même si les têtes des personnages ne sont pas très jolies, elles sont très expressives et ont de l'impact. Le découpage dynamise les pages et l'ensemble a un petit charme rétro qui fonctionne bien. Merci le Bip-Bip Boy pour ces émotions !