L'histoire :
La famille Kamiki toute entière déménage : grands-parents, parents et enfants vont pouvoir vivre tous ensemble dans une grande maison et n’auront plus à se contenter d’un appartement. Il est vrai que la demeure est assez loin de la gare, mais elle offre une vue de rêve, un jardin et une chambre pour chacun. L’emménagement se passe bien même si les trois enfants se chamaillent un peu. Le lendemain, le père est fatigué, il a mal dormi. Tous imputent cela à l’excitation du déménagement. Hélas, le père ne parvient pas à dormir les nuits suivantes non plus et commence à s’isoler dans sa chambre. Au bout de quelques jours, il est retrouvé mort, victime d’un infarctus. Sa mort chamboule toute la famille, mais certains d’entre eux ont l’air d’avoir plus de mal avec le deuil. Ils semblent particulièrement torturés et tiennent des propos étranges...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Parfois porté sur l’humour, Rensuke Oshikiri est également amateur d’horreur. Cette fois, il s’attaque au mythe de la maison hantée : une famille emménage avec espoir dans une grande maison, mais les drames s’accumulent bien vite. Le scénario de base est très classique, mais ce n’est pas évident d’innover dans ce genre. Cependant, l’ambiance de malaise s’installe vite, la tension prend le temps de monter avant de laisser l’horreur s’exprimer avec une explosion de violence. On se fait lentement mais sûrement happer par l’atmosphère et on est bien terrorisé par les attaques de Sayuri. Il est vrai qu’on n’aurait rien eu contre un peu plus de gore et qu’on regrette un peu de ne pas avoir vu toute la torture psychologique des personnages, mais on parvient tout de même à en saisir l’effroi. Graphiquement, on reconnaît instantanément le trait du mangaka. Celui-ci sait bien déformer les visages dans les phases d’horreur et il possède un bon sens de la mise en scène et des jeux de lumière. Bien flippant.