L'histoire :
D’ordinaire, Ranpo fanfaronne en voyant des victimes car il décèle immédiatement les erreurs du coupable. Pourtant, ce n’est pas le cas cette fois et, au contraire, il s’enferme dans un mutisme étonnant. Lorsqu’il se décide enfin à parler, c’est pour annoncer qu’il abandonne l’affaire et il s’éloigne alors de ses collègues. Non loin des lieux, Mushitarô - que Dostoieveski a aidé à s’évader il y a deux mois de cela - jubile. Auteur du meurtre, il est convaincu que les détectives ne pourront jamais le retrouver car ils possèdent une photo de lui avec son ancien visage. Il est en train de savourer son génie quand Ranpo surgit dans son dos. Ce dernier a besoin d’un taxi et explique à Mushitarô qu’il a besoin d’aide. Mushitarô hésite : le détective est-il rusé ou naïf ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ranpo s’accapare la vedette dans la première moitié de ce volume en se rapprochant du criminel qu’il poursuit. Si on n’a aucun doute sur le fait que le détective sait déjà à qui il a affaire quand il aborde l’homme dans la rue, on apprécie sa façon de jouer avec sa proie et les explications sur la mort de la victime sont assez surprenantes. Néanmoins, cela manque un peu de subtilité, comme la suite qui nous jette à la figure le nom d’un groupe terroriste, les « anges en décomposition », et l’existence d’un complot contre l’agence. Là encore, l’approche manque de subtilité, c’est imposé de façon trop nette et injustifiée. Cependant, l’idée et le traitement de la chose sont intéressants et bien menés, on se laisse donc mener par le bout du nez. Une affaire à suivre...