L'histoire :
Tomoya a enfin dit à Nagisa qu’il l’aimait et la jeune fille lui a répondu que c’était réciproque. Le fait d’imaginer Furikawa comme étant désormais officiellement sa petite amie parait étrange au lycéen. De fait, le lendemain, il ne sait pas comment se comporter ni quoi dire lorsqu’il la retrouve sur le chemin du lycée. Mais la tension finit par redescendre naturellement et le jeune homme voit bien qu’ils ont tous deux trouvé quelque chose qui éclairera finalement leurs journées. De leur côté, les filles de la chorale n’osent pas dire à Rie pourquoi les membres du club de théâtre ont capitulé face à elles pour la création du club. Le groupe croise ensuite Sakagami et Rie lui apprend la nouvelle. Sakagami leur révèle alors que les élèves qui voulaient fonder ce club de théâtre sont ses amis, et elle décide de réfléchir à une solution qui pourrait permettre aux deux clubs d’exister...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier tome n’ayant pas su se montrer prenant, ce second opus avait d’autant plus fort à faire pour tenter de nous convaincre. Malheureusement, le constat est globalement le même que pour le tome 1 : on s’ennuie ! Le scénario veut présenter des situations et des personnages réalistes et touchants, mais on se retrouve surtout avec un rythme mollasson et des personnages tantôt fades, tantôt simplets. On continue de faire le tour de différents problèmes pouvant toucher les adolescents : rupture familiale, maladie grave, amours contrariées, mise au ban, solitude, mauvaise réputation... Les thèmes abordés sont intéressants mais la sauce ne prend pas : on ne s’attache pas aux personnages et le récit de leur vie ne provoque aucune empathie. L’aspect moe du titre n’arrange rien à l’affaire : toutes les jeunes filles ou presque sont là pour attirer la bienveillance du lecteur, mais là encore ce n’est pas une réussite. Beaucoup d’entre elles ont un peu le même caractère, sans parler de l’aspect physique qui est assez semblable lui aussi (heureusement que les coupes de cheveux changent !). Tous les protagonistes sont des stéréotypes, certaines réactions sont stupides, et il y a même une fille qui ne sert presque à rien qui est introduite le temps de quelques pages sans qu’on ne la revoie vraiment par la suite... Pour les graphismes, en dehors du manque de particularité des protagonistes, on regrette que le reste des dessins, bien que corrects, manquent autant de personnalité. On a aussi droit à dans cette version française à des problèmes d’adaptation graphique : aux endroits où les textes japonais étaient posés à même le tramage, on voit clairement les traces du gommage numérique (un défaut récurent chez l’éditeur). Par contre on notera les pages couleurs en milieu de tome, un bonus toujours appréciable. La seule vraie et bonne surprise de ce tome vient du dernier chapitre, où le rythme de l’histoire s’accélère d’un coup lorsque l’héroïne retombe malade sur le long terme. On ne s’y attendait pas, et ce rebondissement amène enfin un peu de sel à l’histoire, mais il arrive malheureusement un peu tard, et qui plus est il est développé bien trop rapidement (étaler le suspense et la tension de cette partie sur plusieurs chapitres aurait pu donner plus de drame au récit). Cela sauve néanmoins la série d’un jugement définitivement négatif : et si le troisième opus changeait enfin la donne ? Laissons une dernière chance à la série...