L'histoire :
Kûsla, surnommé l’alchimiste qui ne dort jamais, est emprisonné pour profanation et attend dans sa cellule qu’on vienne lui annoncer le résultat de son procès. Deux gardes intrigués se rendent auprès de lui et Kûsla leur propose un marché alléchant : un poison leur permettant de se débarrasser de leurs ennemis en échange de sa liberté. Alors que les deux gardes hésitent à accepter, un autre homme plus âgé arrive et les gronde pour leur imprudence : parler avec Kûsla pourrait bien les contaminer et ils ne pourraient plus parler à Dieu. Le vieil homme fait sortir Kûsla de sa cellule mais l’alchimiste n’est pas libre pour autant : il devra travailler dans un atelier à côté de la ligne de front et avec deux partenaires peu engageants...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le romancier Isuna Hasekura nous a enchantés avec Spice & wolf (mis en images par Keito Koume) et récidive ici avec Magdala, alchemist path. On retrouve un univers médiéval mais, au lieu de s’intéresser au commerce, c’est cette fois l’alchimie qui est au cœur du récit. On suit ainsi un alchimiste qui fait des recherches de manière parfois assez immorales dans le but de trouver un chemin vers un monde appelé Magdala : pour cela, il est flanqué d’un confrère peu recommandable et d’une religieuse fragile mais pas si naïve que cela. S’il est vrai que les choses démarrent un peu doucement, cela nous permet de bien cerner la personnalité du héros et, une fois le trio formé, le charme du récit opère. Le groupe se montre intéressant, ses recherches semblent plus sombres que prévu et les mystères entourant les protagonistes sont alléchants. Du côté des dessins, le rendu général est assez réaliste aussi bien en termes de décors qu’en ce qui concerne le design des personnages. Ces derniers sont par ailleurs fort charismatiques et assez séduisants. Le tramage est assez plaisant aussi et retranscrit bien les ambiances. En clair : l’alchimie fonctionne à merveille !