L'histoire :
En allant voir son ami SDF, Nagumo repense aux paroles du chevalier chien, rapportées par Yû : « fais attention à la chouette ». Nagumo ne sait pas quoi en penser : est-ce Akane ou la chouette dont il faut se méfier ? Enfin arrivé, Nagumo retrouve également Yayoi qui s’entraîne à manier son sabre avec son orbe. Le vieil homme a quant à lui obtenu ce que Nagumo lui avait demandé : des grenades. Il compte s’en servir pour les aider dans leurs combats contre les marionnettes de boue... Lorsqu’il a rencontré la chouette, Akane était en train de prier pour la destruction du monde. L’animal, après lui avoir expliqué de quoi il retournait, lui proposa de se ranger du côté du plus fort, c’est-à-dire Animus. Cela fait en effet plusieurs fois que ce petit jeu macabre se déroule, et c’est à chaque fois lui gagne. La chouette en ayant assez de combattre et Akane ne souhaitant pas sauver le monde, tous deux sont tombés d’accord. Sur le chemin du retour, Nagumo croise Akane en train de traîner dans les rues à la recherche d’un restaurant. Comme d’habitude, l’adolescent a été subtilement mis dehors de chez lui par son père avec un peu d’argent de poche. Nagumo lui propose alors de venir manger des râmen avec lui et Yûhi. Nagumo, qui n’arrive jamais à trouver un plat vraiment bon, va découvrir avec étonnement que les râmen sont son plat préféré. Même s’il ne laisse rien paraître, il apprécie ce moment en compagnie de ses deux acolytes, mais la nuit venue, une fois dans ses rêves, Akane retrouve Animus pour une petite discussion...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Malgré l’action qu’il recélait, le volet précédent s’était montré un peu moins intense, mais ce 6ème volume se révèle bien plus prenant, notamment avec de nombreux changements : un nouveau protagoniste est transformé en chevalier légendaire, un autre périt lors d’un combat, l’ordre d’apparition des marionnettes est chamboulé et on leur découvre un nouveau pouvoir terrifiant... L’auteur choisit également d’approfondir certains personnages, comme Akane, le chevalier de la chouette, ou encore Kusakabe, celui du rat, et Hanako de la mante religieuse, et le résultat est comme souvent assez intéressant. Après la mort d’un des leurs, les chevaliers sont en proie à une immense tristesse et les séquences émotions sont nombreuses et efficaces. Les combats sont aussi de plus en plus difficiles, mais aussi nécessitent que les chevaliers fassent toujours plus de place à la tactique plutôt qu’à la puissance brute. Les planches lors des affrontements sont également de plus en plus impressionnantes, tout comme le style des marionnettes de boue est de plus en plus poussé. A chaque nouveau volet, la pente empruntée par l’histoire est toujours plus raide (plus de drame, plus d’intensité...), et on sait d’ores et déjà que les volumes suivants iront toujours plus loin dans tous ces aspects, et seront donc probablement à chaque fois plus dramatiques que les précédents. On regrette que quelques défauts viennent encore une fois entacher cette version française. Tout d’abord, les personnages principaux, appelés « chevaliers animaux » jusqu’ici, deviennent maintenant des « chevaliers des anneaux », on a encore le droit à des coquilles comme un mot erroné (ordre au lieu d’orbe) ou encore à des incohérences de certains dialogues (mais cela vient peut-être des textes d’origine...). Dommage, mais tout cela ne gâche néanmoins pas le plaisir de lecture tant le tome est prenant. Décidemment, à chaque volume, Samidare s’impose toujours plus comme un titre différent des canons habituels grâce à sa qualité, ses anti-héros et son ton radicalement décalé, et il serait vraiment dommage de passer à côté !