L'histoire :
Kenji continue d'explorer ses souvenirs ainsi que ceux d'Ami au sein du simulateur d'Ami-Land. C'est ainsi qu'il constate que Sadakiyo n'était pas le seul enfant à porter un masque et lorsqu'il demande à l'un des deux d'enlever son masque, Kenji ne voit pas un visage mais une forme ayant des allures d'oeuf géant. Les forces des Nations-Unies débarquent à l'hôpital avec la ferme intention d'injecter un sérum de vérité à Sadakiyo, qui pourrait lui donner le lieu où se trouve la télécommande de la bombe à antiprotons. Seulement, en faisant cela, ils risquent de le tuer et Kanna s'oppose alors à eux. Les soldats saisissent alors la jeune femme qui voit alors l'inspecteur Chôno ainsi qu'Otcho, Maruo, Yotshisune et Croa-Croa, venir lui prêter main forte. La libérant, elle leur annonce que la télécommande se trouve à l'intérieur de leur base secrète. A peine ont-ils démarré la voiture qu'ils se rendent compte que chaque coin de rue est bouché par les troupes des Nations-Unies. Kanna espère alors pouvoir joindre son oncle par la pensée. Alors que Kenji est toujours dans le simulateur, son moi enfant lui annonce avoir un message à lui transmettre.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Second et dernier volet de ce faux diptyque mais véritable suite de 20th Century Boys, Naoki Urusawa conclue de façon magistrale son scénario. L'histoire que nous suivions depuis de longs mois nous révèle enfin ses derniers mystères, le mangaka va véritablement dévoiler l'identité mais il faudra être patient car celle-ci ne se dévoilera que dans les ultimes pages du tome. La maîtrise du scénario est impressionnante, les personnages ont beau être nombreux, on passe de l'un à l'autre sans aucune difficulté à s'y retrouver. Pourtant leur nombre a de quoi faire peur, entre la bande à Kenji, les mangakas, les partenaires d'Ami et j'en passe... La narration assez lente de l'auteur permet de digérer facilement les nombreux flashbacks et références qu'il a inclus tout au long de ce volet permettant à sa critique du totalitarisme d'être fascinante d'un bout à l'autre, une véritable ode à la liberté d'expression ! Au niveau des dessins, le style de Naoki Urusawa est toujours égal à lui-même, un trait original et des visages reconnaissable entre mille, les lecteurs de Monster (chez Kana) verront ceci dit une claire évolution au niveau des faciès, qui sont plus variés qu'avant. Passionnante, parfois drôle, souvent grave mais définitivement culte, cette série saurait même convaincre les réfractaires aux mangas de se lancer dans cette gigantesque épopée qui aura su nous captiver jusqu'à sa conclusion, ce qui est propre aux meilleures. Ce mélange de thriller, d'anticipation et de fantastique n'a pas attendu pour récolter les lauriers (Prix de la série à Angoulême, Prix de la meilleure série au Japan Expo 9), il n'attend maintenant plus que les vôtres