L'histoire :
Royaume de la lune bleue, résidence royale « Azur ». Depuis sa plus tendre enfance, Kodo a un don pour créer des hagurumas, c’est-à-dire des machines alimentées par un certain fluide. Le jeune homme a donc été nommé ingénieur en chef de son clan par son père, le roi. Kodo met ainsi à profit sa passion et son talent à la disposition des autres. Le royaume lui a fait plusieurs commandes de machines qui sont utiles pour aider le pays. Celui-ci est en proie à la guerre entre les sangs bleus, le clan de Kodo et les « autres ». Une nuit, Kodo décide de sortir de la résidence et d’aller voir ses hagurumas à l’œuvre. Il découvre alors avec horreur que ses créations servent en fait à anéantir les « autres », et que ces derniers sont des êtres humains...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Malgré une introduction un peu naïve du personnage principal qui vit au milieu de ses machines (baptisées hagurumas) et qui pensent que cela sert aux autres, l’histoire de Blue blood gears se montre rapidement plus sombre et intéressante. Déjà, on découvre que les machines sont détournées de leur fonction première par un autre ingénieur de talent et qu’elles servent de machine de guerre : le contexte militaire et le côté imployable du clan des sangs bleus (nommés ainsi pour une raison évidente) apportent beaucoup de noirceur et de maturité au récit. On réalise également bien vite que les ennemis, les « autres », ne sont pas très différents du clan et leur sort est très tragique. Enfin, Kodo doit donc faire un choix qui se résume à trahir son clan et sa famille au risque d’être rejeté par tout le monde ou bien continuer d’élaborer des machines de mort mais vivre avec du sang sur les mains. L’intrigue est donc cruelle pour le héros mais c’est justement cela qui rend le récit plus attractif et intéressant. En outre, l’action est également plaisante car les hagurumas ont des formes animales, ce qui change des combats de mechas habituels. Les dessins ont eux aussi un trait un peu original via les visages des personnages. Le reste est soigné, aussi bien en terme de décors que de détails ou de dynamisme, il n’y a donc rien à redire. Ce premier rouage de la série est donc très efficace car on a envie de lire la suite !